Youssef Alouane

Publié le 19 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Nommé par le chef de l’État tunisien à la tête du Conseil supérieur de la communication (CSC), Youssef Alouane s’est distingué à la fois par son indépendance d’esprit et par le soutien qu’il a apporté à plusieurs occasions au président Ben Ali. Mais cette double caractéristique est aussi un gage de réussite si elle est mise au service du changement dont ce dernier se fait le chantre.
Tout en le désignant à ce poste, le chef de l’État a exprimé son désir de voir le CSC, dont la composition est renouvelée, renforcé dans son rôle d’espace de dialogue, de concertation et de proposition pour améliorer le niveau des médias audiovisuels et de la presse écrite.
Professeur émérite de management des ressources humaines et ancien président de l’université de Tunis-Manar, homme de dialogue au tempérament profondément modéré, Alouane, 66 ans, bénéficie d’un grand crédit tant au sein des cercles du pouvoir et des médias qu’auprès de ses anciens amis de la gauche estudiantine et de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) dont il a été l’un des dirigeants. C’est ce crédit – rare au sein de l’élite proche du pouvoir – que Ben Ali compte utiliser pour introduire le changement dans les médias. Encore faudrait-il que le CSC ne soit plus une institution où l’on siège juste pour le prestige, et que sa mission soit élargie pour englober, notamment, la liberté de la presse. Il faudrait aussi qu’il ait les moyens de mener à bien sa mission, et surtout, si jamais il ose faire des propositions courageuses, que celles-ci soient suivies d’effet.

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