Seul candidat, César Ekomie Afene décroche la présidence de la Fanaf
Des négociations de dernière minute ont conduit au retrait de la candidature du camerounais Théophile Gérard Moulong, laissant un boulevard au PDG de NSIA Gabon, César Ekomie Afene, qui devient le nouveau président de l’association des assurances de droit national africaines.
Comme en 2019 à Tunis, un conciliabule à huis clos a permis à la Fanaf d’éviter une bataille interne. Lors de la 43e assemblée générale de l’association panafricaine des assureurs, un consensus avait enfin pu être trouvé, le Cameroun se désistant et abandonnant du même coup sa candidature pour accueillir la 44e édition du meeting, organisé donc cette année à Libreville.
Yaoundé a à nouveau opté pour une solution consensuelle en 2020, son candidat Théophile Gérard Moulong, patron de Saham Cameroun, ayant retiré au dernier moment sa candidature au profit de César Ekomie Afene, PDG de NSIA Gabon. Seul candidat en lice, ce dernier a été élu ce 20 février à la présidence de la Fanaf, où il succède au Sénégalais Adama Ndiaye, à la tête de l’organisation depuis 2014. Le dirigeant gabonais a été élu à 174 voix sur 178, avec quatre votes nuls.
César Ekomie Afene a été fortement soutenu par les autorités du pays, notamment le ministre de l’Économie, Jean-Marie Ogandaga, et Serge Mickoto, le patron du Fonds gabonais d’investissement stratégique, mais aussi par ses pairs dont Andrew Gwodog, patron de la Société commerciale gabonaise de réassurance.
Trois ans pour apaiser les tensions entre assureurs et régulateurs
NSIA avait de son côté lancé dès l’an dernier une intense campagne de lobbying et de communication en sa faveur, et une forte délégation du groupe de bancassurance a fait le déplacement à Libreville, emmenée par Jean Kacou Diagou, son fondateur.
Pour Cesar Ekomie Afene, la partie la plus difficile s’engage. Outre le faible taux de pénétration de l’industrie de l’assurance sur le continent, les rencontres de Libreville ont été l’occasion de discussions assez tendues entre les assureurs et les régulateurs, notamment la Commission interafricaine des marchés d’assurance et les ministères des Finances des 14 pays de la Cima.
Les premiers reprochent aux seconds une multiplication d’exigences réglementaires coûteuses, qu’il s’agisse de l’augmentation du capital social minimum ou de diverses taxes imposées récemment au secteur en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Les régulateurs pointent pour leur part une qualité des prestations en dessous des exigences et le peu d’innovation des offres d’assurance. Interrogé par JA, le nouveau patron de la Fanaf s’est dit conscient des défis, mais également de l’existence de part et d’autre d’une véritable volonté de trouver une solution par le dialogue. Il a trois ans pour faire ses preuves.
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