Tunisie – Chawki Tabib : « Nos lois anticorruption attendent désespérément leurs décrets d’application »
Où en est l’application des lois anticorruption en Tunisie ? L’Instance nationale de lutte contre la corruption, chargée de lutter contre ce fléau, multiplie les actions, malgré de nombreux freins. Jeune Afrique fait le point sur la question avec son président, Chawki Tabib.
C’était l’une des revendications de la révolution. La Tunisie s’est dotée ces dernières années de lois anti-corruption. L’une d’elles, protégeant les lanceurs d’alerte, a été adoptée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 21 février 2017. L’Instance nationale de lutte contre la corruption, l’Inlucc, rendra hommage justement à ces lanceurs d’alerte le 8 mars prochain.
Depuis sa création en 2011, l’Inlucc est passée de 11 à 260 employés, son financement dépasse aujourd’hui les 6 millions de dinars, contre 300 000 en 2016. Son président, Chawki Tabib, fait le point avec Jeune Afrique.
Jeune Afrique : En ce troisième anniversaire du volet « protection des lanceurs d’alerte » de la loi anti-corruption, quel bilan tirez-vous ?
Chawki Tabib : Sur les 600 dossiers que nous avons reçus dénonçant des cas présumés de corruption, nous avons donné des attestations à 200 lanceurs d’alerte. Or, certains d’entre-eux sont soumis à des pressions. Cela touche particulièrement les femmes, souvent plus vulnérables dans une société comme la nôtre. Il est nécessaire d’agir.
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