Soudan du Sud : le chef rebelle Riek Machar nommé vice-président

Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar a été nommé officiellement premier vice-président vendredi soir. Il devrait prêter serment samedi.

Le président Salva Kiir (gauche) et le leader de l’opposition Riek Machar, lors d’une rencontre en 2019. left, and opposition leader Riek Machar, right, shake hands after meetings Sunday Oct. 20, 2019, to discuss outstanding issues to the peace deal. Machar made an impassioned plea to a visiting United Nations Security Council delegation that met with him and President Salva Kiir, to urge speedier progress in pulling the country out of a five-year civil war. © AP Photo/Sam Mednick

Le président Salva Kiir (gauche) et le leader de l’opposition Riek Machar, lors d’une rencontre en 2019. left, and opposition leader Riek Machar, right, shake hands after meetings Sunday Oct. 20, 2019, to discuss outstanding issues to the peace deal. Machar made an impassioned plea to a visiting United Nations Security Council delegation that met with him and President Salva Kiir, to urge speedier progress in pulling the country out of a five-year civil war. © AP Photo/Sam Mednick

Publié le 22 février 2020 Lecture : 2 minutes.

Le président Salva Kiir et Riek Machar sont convenus jeudi de former un gouvernement d’union nationale à la date butoir de samedi, pour tenter de mettre fin à six années d’une guerre civile dévastatrice.

Riek Machar, qui a déjà été vice-président par deux fois entre 2011 et 2013, puis brièvement en 2016, devait initialement prêter serment vendredi. Mais la cérémonie a finalement été repoussée à samedi.

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« Aujourd’hui (vendredi), son excellence le président publiera un décret présidentiel pour la nomination des vice-présidents et la dissolution des institutions à l’échelon national et régional », avait indiqué le ministre de l’Information, Michael Makuei.

Quatre vice-présidents

Conformément à l’accord de paix signé en septembre 2018, Riek Machar deviendra premier vice-président. Pour les quatre autres postes de vice-président, un consensus a été atteint seulement pour trois : un vice-président actuel et ancien allié de Riek Machar, Taban Deng Gai, James Wani Igga du parti de M. Kiir, et Rebecca Nyandeng, ancienne ministre et ancienne alliée de Salva Kiir devenue opposante.

« Les vice-présidents prêteront serment demain (samedi) et ensuite nous continuerons le processus pour la nomination du gouvernement, des gouverneurs des 10 États et des trois administrateurs en chef des zones administratives », a ajouté Michael Makuei.

La formation d’un gouvernement d’union nationale était le point clé de l’accord de paix de 2018 et la date limite pour y parvenir avait été fixée au 22 février.

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Système fédéral

Les deux précédents échéances pour former ce gouvernement n’avaient pas été respectées, des désaccords persistant sur la création d’une armée nationale unifiée, le nombre d’États régionaux et les garanties portant sur la sécurité de Riek Machar.

La proposition de Salva Kiir dimanche de revenir à un système fédéral de 10 États, au lieu de 32, plus trois « zones administratives » (Ruweng, Pibor et Abyei), a contribué à débloquer la situation.

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M. Machar a d’abord rejeté cette concession du président, en contestant le statut proposé de Ruweng, une région essentielle pour la production de pétrole, mais sans que cela empêche l’accord sur le gouvernement.

Les deux hommes « continueront à résoudre le problème » une fois le gouvernement formé, a précisé Manawa Peter Gatkuoth, l’un des porte-parole de Riek Machar.

Ce dernier vivait en exil depuis l’échec d’une précédente tentative de gouvernement d’union en 2016, qui avait pris fin abruptement quand d’intenses combats avaient opposé ses troupes à celles de Salva Kiir à Juba.

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