Tollé général au Cameroun après les propos d’Emmanuel Macron

Les déclarations controversées du président français, dénonçant des « violations des droits de l’homme » au Cameroun, continuent d’alimenter la polémique au sein de l’opinion publique. Le gouvernement camerounais est sorti de sa réserve et entend rester « maître de son destin ».

Le président français Emmanuel Macron et son homologue camerounais Paul Biya lors d’un dîner avant le Forum de Paris sur la Paix, en novembre 2019. © Présidence camerounaise

Le président français Emmanuel Macron et son homologue camerounais Paul Biya lors d’un dîner avant le Forum de Paris sur la Paix, en novembre 2019. © Présidence camerounaise

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 24 février 2020 Lecture : 3 minutes.

Les déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait dénoncé samedi des violations « intolérables » des droits de l’homme à propos du massacre de Ngarbuh après avoir été interpellé par le leader de la Brigade anti-sardinards (BAS) Calibri Calibro, continuent d’alimenter une vive polémique au sein de l’opinion publique camerounaise.

Entre condamnations et interrogations, partisans du régime et opposants s’affrontent au sujet de la réponse servie par Emmanuel Macron à l’activiste, notamment au sujet des relations qui existent entre le président français et son homologue camerounais Paul Biya.

Au salon de l’Agriculture, le chef de l’État français a assuré avoir exigé la libération de l’opposant Maurice Kamto et conditionné la présence du président camerounais à une conférence, tenue début octobre à Lyon, à l’exécution de cette exigence.

« Je vais appeler la semaine prochaine le président Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse », a ajouté Emmanuel Macron au sujet du massacre de Ngarbuh.

« Sortie attentatoire »

Silencieux après la diffusion de la vidéo virale sur la toile, le gouvernement camerounais est sorti de sa réserve pour s’indigner contre l’acte de l’activiste Calibri Calibro, qu’il qualifie «  de quidam », fustiger un comportement « insensé et irresponsable » et rejeter « les contre-vérités » qu’il a proféré.

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