Les inspirations multiculturelles de Christian Louboutin s’exposent à Paris
C’est au Palais de la Porte dorée que l’exposition « Christian Louboutin : L’Exhibition[iste] », dédiée aux créations et à l’imaginaire du célèbre chausseur, se tiendra du 26 février au 26 juillet 2020.
« Cette exposition n’a rien d’une rétrospective, il s’agit d’une célébration », affirme Christian Louboutin. Une célébration que le créateur, en collaboration avec Olivier Gabet, commissaire de l’exposition « Christian Louboutin : L’Exhibition[iste] » et directeur du Musée des Arts décoratifs de Paris, a choisi d’orchestrer au cœur du Palais de la Porte dorée, du 26 février au 26 juillet prochain.
Né dans le 12ème arrondissement de Paris – où se trouve l’édifice construit pour l’Exposition coloniale de 1931 -, le jeune Christian n’a eu de cesse d’en arpenter les couloirs à une époque où le palais était encore le musée des Arts d’Afrique et d’Océanie.
Ce sont tant les collections qu’il abrite que son architecture art déco – fresques et façades en bas-relief – qui ont été les premières sources d’inspirations de Christian Louboutin qui, ayant la peau plus foncée que ses sœurs, s’imagine égyptien et fils de Pharaon. Il a d’ailleurs découvert, il y quelques années, que son véritable père était égyptien…
Mon univers se compose d’une juxtaposition de références empruntées aux arts et cultures du monde
« Je me suis imprégné de tous ces motifs abstraits ou figuratifs qui sont venus constituer un répertoire inconscient de formes, de couleurs, de textures qui n’a cessé d’influencer mon imaginaire. Nourri d’une passion pour les voyages – réels ou rêvés – mon univers se compose d’une juxtaposition de références empruntées aux arts et cultures du monde, à la scène, à la littérature ou au cinéma », raconte celui qui, plus jeune, passait aussi son temps dans les salles de l’avenue Daumesnil où l’on projetait des films indiens et égyptiens.
À l’entrée de l’exposition, on retrouve le panneau de signalétique qui interdisait de porter des talons aiguilles dans les espaces de l’ancien musée. Ce panneau a tant marqué Christian Louboutin qu’il le dessine et redessine à l’envi jusqu’à donner naissance, plus tard, aux escarpins Pigalle – parmi les souliers les plus connues du créateur.
On pénètre ensuite dans divers espaces où l’imaginaire Louboutin se déploie de façon féérique et poétique à travers l’objet, le film ou la photo : des créations des premières années à celles destinées au monde du spectacle, en passant par une présentation de ses chaussures nudes, une réplique de son propre atelier ainsi que ses collaborations avec des artisans d’arts.
Il choisit aussi de revenir sur la façon dont la chaussure Louboutin s’est inscrite dans la pop culture mais aussi dans le monde du show-biz à l’échelle internationale. Plusieurs artistes sont également mis à l’honneur, comme le réalisateur David Lynch et sa série photographie intitulée « Fetish », ou l’architecte d’intérieur et designer égyptien Tarek Shamma, qui a mis sur pied plusieurs de ses boutiques.
Cette exposition est un cabinet de curiosités qui invite au voyage : des cabarets de Paris à Hollywood, des podiums des fashion weeks parisiennes aux riads marocains. On découvre d’ailleurs que Christian Louboutin a signé, pour la saison automne-hiver 1998, des bottines, bottes et mocassins en daim et broderies marocaines.
Fin 2018, le célèbre chausseur a également créé deux modèles exclusifs, en collaboration avec le Royal Mansour de Marrakech. L’un pour femme (La Lady Mansour, mule plate à bout pointu) et l’autre pour homme (sorte de mocassins à brides noires inspirés de la sandale marocaine traditionnelle). Premiers pas vers la naissance d’une boutique Louboutin sur le continent africain ?
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