Condoleezza présidente ?

Publié le 19 décembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Elle recueille plus d’opinions favorables dans les sondages que n’importe quel autre membre de l’administration Bush. Un best-seller affirme qu’elle est le meilleur candidat républicain possible dans la course à la Maison Blanche en 2008. Mais la secrétaire d’État Condoleezza Rice se détourne dès qu’on lui parle de son avenir en politique. […]

Pour elle, les changements qu’elle a pu introduire depuis qu’elle a succédé à Colin Powell ont été « exagérés » par les médias. Powell est d’accord et rappelle qu’il a souvent passé des accords « multilatéraux ». Mais Rice a davantage les coudées franches parce qu’elle est mieux placée que ne l’était Powell pour contrer le vice-président Dick Cheney. Elle reconnaît d’ailleurs qu’elle est avantagée par les contacts qu’elle a avec le président Bush. Mais elle affirme que Powell a été un « grand » secrétaire d’État qui avait « des relations exceptionnelles » avec Bush.
Le livre à succès qui fait d’elle la meilleure adversaire possible de Hillary Clinton, la sénatrice démocrate de New York, en 2008, a été écrit par le politologue Dick Morris et son épouse Eileen McGann. Il est intitulé Condi vs. Hillary : The Next Great Presidential Race. Les auteurs soulignent que Rice « n’a jamais eu besoin de faire mousser son bilan ou ses mérites, et que c’est une chrétienne beaucoup plus pratiquante que l’ex-première dame ».
Le stratège républicain Charlie Black reconnaît que nombre de gens verraient d’un bon oeil une candidature Rice en 2008. Mais, ajoute-t-il, du fait de son manque d’expérience du terrain, elle serait mieux placée pour briguer la vice-présidence.

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Un récent sondage USA Today-CNN-Gallup lui donnait 63 % d’opinions favorables (voir infographie), beaucoup plus qu’à Bush, à Cheney ou au secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, qui se situent tous aux alentours de 40 %.
Première Africaine-Américaine à occuper des fonctions aussi importantes dans l’administration, Rice affirme qu’elle ne nourrit aucune ambition en politique intérieure – sauf peut-être de présider la National Football League, si on le lui demandait. Elle compte retravailler pour l’université Stanford lorsqu’elle quittera ses fonctions actuelles. « Elle n’a pas demandé non plus à être secrétaire d’État, fait remarquer un autre observateur de la vie publique. Mais beaucoup considèrent qu’elle n’est pas au bout de ses ambitions, loin de là. »

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