Bien joué, Niamey !

Publié le 19 décembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Pari réussi pour Niamey. À l’heure du bilan des Ves Jeux de la Francophonie, qui se sont déroulés au Niger du 7 au 17 décembre, le pays organisateur peut se targuer d’avoir accompli une mission que le monde francophone a longuement hésité à lui confier. Il est parvenu à accueillir, sans accroc majeur, 44 délégations composées de quelque 2 000 participants pour une compétition internationale d’envergure, malgré des moyens modestes et une conjoncture encore délicate, la crise alimentaire qui a touché le pays entre mars et septembre 2005 tirant tout juste à sa fin.
Principal motif de satisfaction : l’enthousiasme de la population pour la manifestation, et donc une affluence record. Football, lutte, boxe, judo : les sports les plus populaires au Niger ont fait le plein, malgré le prix relativement élevé des places (100 à 1 000 F CFA le billet – 0,15 à 1,5 euro), surtout pour les habitants de Niamey. Les disciplines les moins pratiqués en Afrique, comme le tennis de table, ont en revanche drainé moins de monde.
Côté installations, les avis sont, là aussi, unanimes : le stade du Général-Seyni-Kountché, le Palais des sports et l’Académie des arts martiaux se sont révélés à la hauteur de l’événement. Seul point noir, mais de taille : la pelouse du Stade municipal de Niamey – où ont eu lieu la plupart des matchs du tournoi de football -, plus que médiocre pour un rendez-vous international de ce rang.
Au chapitre des regrets, on retiendra également un niveau globalement plus faible dans différentes épreuves par rapport à celui des jeux précédents, disputés au Canada, il y a quatre ans. Et quelques problèmes logistiques en marge des compétitions. En athlétisme, les chronos minimums à réaliser ont ainsi dû être relevés. En cause : l’absence de bon nombre d’athlètes d’Europe de l’Est, qui n’ont pas fait le déplacement à Niamey par manque de moyens. En 2001, les Canadiens avaient résolu le problème en finançant le voyage de certaines délégations. En outre, les Jeux d’Ottawa s’étaient déroulés une dizaine de jours seulement avant les championnats du monde d’athlétisme d’Edmonton… Du coup, la plupart des champions avaient décidé d’en faire leur ultime séance de préparation.
L’attribution des accréditations n’a pas, non plus, été une mince affaire. Beaucoup de médias et de délégations n’ont reçu leur pass définitif que cinq jours après la cérémonie d’ouverture, le comité d’organisation n’ayant pas anticipé les enregistrements. Un dysfonctionnement certes gênant, mais accueilli avec indulgence par l’ensemble des participants, bien conscients que l’enjeu majeur de l’événement était ailleurs.

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