Sommet G5 Sahel : Kaboré cède la présidence au Mauritanien Ghazouani
Réunis à Nouakchott, les dirigeants des pays sahéliens ont convenu de donner un nouvel élan au G5 Sahel afin d’éradiquer la flambée de violences terroristes dans la région. Une tâche qui incombe désormais au Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui succède au Burkinabé Kaboré à la tête de l’organisation sahélienne.
« Le Sahel requiert plus que jamais une attention accrue de nos États et de la communauté internationale pour endiguer la spirale de la violence et créer un environnement propice à la paix et au prospérité », a martelé Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, nouveau président en exercice du G5 Sahel, lors du sommet de l’organisation qui se tenait ce mardi à Nouakchott.
Prise de conscience collective
Signe d’une prise de conscience collective, les chefs d’État des cinq pays du G5 Sahel ont étudié lors de ce conclave les modalités d’envoi d’un contingent tchadien de 700 hommes dans le faisceau centre. En effet, cette zone dite des « trois frontières », située à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, subit particulièrement la furie des groupes terroristes — en l’occurrence l’état islamique.
L’Union africaine — dirigée par le Tchadien Moussa Faki Mahamat — et les organisations régionales (Cedeao et Uemoa) apportent un soutien politique et financier au combat du G5 Sahel contre les groupes armés terroristes. Lors du sommet de Ouagadougou en septembre dernier, la Cedeao avait d’ailleurs annoncé un plan d’action d’un montant d’un milliard de dollars pour appuyer les pays sahéliens dans leur lutte contre la propagation jihadiste.
Autre élément abordé lors du huis clos du G5 Sahel à Nouakchott : le bilan de la présidence annuelle du Burkina Faso, marquée par la montée en gamme de la force conjointe — qui compte une vingtaine d’opérations à son actif.
Doper l’économie pastorale
Les dirigeants de l’organisation ont par ailleurs appelé à accélérer la mise en œuvre du volet développement de l’organisation, dont le programme d’investissement prioritaire de 2,6 milliards d’euros est financé à hauteur de 13% par les cinq pays sahéliens.
Une initiative pilote de coopération transfrontalière entre municipalités est en cours
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