Algérie : ouverture du procès du fils du président Tebboune

Poursuivi pour « trafic d’influence », « corruption » et « perception d’indus cadeaux » dans le cadre des affaires immobilières de Kamel Chikhi, Khaled Tebboune est jugé ce mercredi au tribunal de Sidi M’Hamed.

Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Publié le 26 février 2020 Lecture : 2 minutes.

Le procès du fils de président Abdelmadjid Tebboune, poursuivi pour « trafic d’influence », « corruption » et « perception d’indus cadeaux », s’est ouvert ce mercredi matin au tribunal de Sidi M’Hamed.

Incarcéré à la prison d’El Harrach depuis juin 2018, Khaled Tebboune sera jugé aux côtés de six autres prévenus – dont le chauffeur personnel de l’ex-patron de la police, l’ancien maire de Ben Aknoun et le fils de l’ex-wali de Relizane -, dans le cadre de l’affaire Kamel Chikhi. Surnommé El Bouchi, cet importateur de viande et promoteur immobilier est le principal accusé dans le dossier des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran, en mai 2018.

L’affaire avait déclenché des arrestations en série au sein de la haute hiérarchie de l’armée et l’ouverture de plusieurs enquêtes judiciaires autour du blanchiment d’argent et des privilèges accordés à Kamel Chikhi, en violation de la réglementation.

Le procès sera scruté de près par les Algériens et aura valeur de test : pour la première fois, un proche parent d’un chef État en exercice devrait comparaître devant la justice en audience publique.

« Séquences de vidéos incomplètes »

L’essentiel de l’instruction repose sur le visionnage des caméras des surveillance, récupérées dans le bureau de Kamel Chikhi, qui filmait à leur insu ses entrevus avec les hauts responsables ou leur progénitures.

C’est ainsi que Khaled Tebboune aurait été repéré par les enquêteurs, recevant deux coffrets de parfum. « Il est venu me voir pour visiter le nouveau siège de ma société. On a pris un thé ensemble et je lui ai offert spontanément ces deux parfums », s’est justifié Kamel Chikhi lors du procès, avant d’ajouter : « Je n’ai jamais rencontré son père ».

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