Antoinette Sayeh, deuxième Africaine numéro deux du FMI après Ouattara

Antoinette Sayeh, ancienne ministre des Finances du Liberia, devient directrice générale adjointe du Fonds monétaire international. Elle secondera la Bulgare Kristalina Georgieva, directrice générale de l’institution internationale depuis le mois de décembre dernier.

Antoinette Sayeh, en 2009 © IMF Staff Photo/Robert Giroux (CC)

Antoinette Sayeh, en 2009 © IMF Staff Photo/Robert Giroux (CC)

Publié le 26 février 2020 Lecture : 2 minutes.

Antoinette Sayeh, 62 ans, rejoindra l’équipe de directeurs généraux adjoints qui épaulent Kristalina Georgieva dans ses missions à la tête de FMI, à compter du 16 mars, après le feu vert du conseil d’administration.

Kristalina Georgieva salue, à l’occasion de la nomination, les huit années passées à la tête du département Afrique du FMI par Antoinette Sayeh (2008-2016). À ce titre, la Libérienne a mené une « transformation en profondeur de la relation entre le FMI et nos pays membres africains », décrit Kristalina Georgieva. Elle était alors devenue la première femme à diriger ce département.

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Confrontée à des dysfonctionnements au sein de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), elle a notamment dû gérer la crise entre le FMI et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, ou encore suspendre toute aide du FMI au Mozambique, pris sur le fait de dissimulation de dette à hauteur d’un milliard de dollars.

Antoinette Sayeh était également en première ligne pour réagir aux conséquences économiques de l’épidémie d’Ebola en 2014, après avoir mené une croisade contre les subventions aux produits énergétiques et agricoles.

Retour au FMI

Dès 2010, Antoinette Sayeh confiait à Jeune Afrique sentir le tropisme africain de Dominique Strauss-Kahn, devenu entre temps conseiller économique de nombreux États africains.

Inquiète du péril du chômage de masse en Afrique, Antoinette Sayeh n’oublie pas la relation entre les politiques budgétaires et les efforts de lutte contre la pauvreté.

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Après une parenthèse de quatre ans, au cours de laquelle l’ancienne ministre des Finances du Liberia (2006-2008) est chercheuse invitée au Centre de recherches pour le développement international au Canada, associé aux travaux de la Banque mondiale, elle revient donc dans les bureaux du FMI.

Un pied au Liberia, un à Washington

Le va-et-vient entre les institutions publiques libériennes et les institutions multilatérales lui est familier : après un début de carrière en tant que fonctionnaire aux ministères des Finances et de la Planification du Liberia, elle avait ensuite passé 17 ans à différents postes à responsabilités au sein de la Banque mondiale.

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Désormais si près du sommet du FMI qu’un Africain puisse être (la direction de l’institution revenant par coutume à un Européen), Antoinette Sayeh, titulaire d’une licence en économie et d’un doctorat en relations économiques internationales obtenues dans des universités américaines, emboîte le pas à Alassane Ouattara, DGA de l’organisation de 1994 à 1999.

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