Smartphones : la guerre du low-cost est lancée
Design, taille, poids, couleurs, accessoires… Les marques rivalisent d’ingéniosité pour se distinguer sur un marché saturé. Même à prix cassé, toutes les déclinaisons sont possibles.
Télécoms & internet : à l’heure des économies
Dans le monde ultra-concurrentiel du smartphone, deux marchés existent désormais : celui du portable de luxe, au sein duquel la guerre Apple-Samsung continue de faire rage, et celui du téléphone intelligent à bas coût, dont le prix « nu », c’est-à-dire sans abonnement, ne dépasse pas les 200 euros. Sur ce dernier segment, le gâteau ne cesse de grossir et chacun veut sa part.
De nombreux constructeurs se lancent dans cette guerre du smartphone low cost et misent sur des produits accessibles au plus grand nombre. Les pays émergents sont particulièrement visés. Dennis Woodside, président de Motorola, a même annoncé vouloir proposer un smartphone à moins de 50 dollars (36 euros). Ce qui n’est encore qu’une promesse hors subvention d’un opérateur pourrait devenir réalité d’ici à quelques mois. En attendant, Jeune Afrique passe en revue cinq smartphones dont le prix ne dépasse guère les 100 euros.
Nokia X
Une gamme de caractère
Nokia se lance dans le low-cost avec la version gratuite d’Android, le logiciel de Google. Le constructeur finlandais a décidé de rattraper son retard sur les marchés émergents en délaissant son partenaire Windows. La gamme X tourne donc sur 4.1.2 Jelly Bean, mais la marque a choisi de se débarrasser des applications Google, remplacées par les siennes et celles de Microsoft. Côté design, le Nokia X ressemble à ses grands frères de la gamme Lumia : plutôt rectangulaire, du caractère, une belle ergonomie et des couleurs vives avec six coloris au choix pour des coques interchangeables. Le smartphone utilise un écran IPS de 4 pouces qui permet une définition plutôt correcte pour cette gamme. Comme pour les autres smartphones de ce segment, le Nokia X propose un appareil photo de mauvaise qualité avec 3,15 mégapixels sans flash ni autofocus. En résumé : un téléphone d’entrée de gamme sympathique, offrant des performances convenables pour un prix attractif (environ 100 euros).
Huawei Ascend Y530
left;" />Du solide dans la poche
Il se distingue par son originalité. Contrairement à ses concurrents, l’Ascend Y530 n’est pas une vague imitation du Galaxy de Samsung. En revanche, côté marketing, la marque chinoise aurait pu trouver un nom plus exotique. Dans le ventre, l’Android 4.3 Jelly Bean fait son office. Pour les amateurs de jeux en 3D et en 2D, le téléphone permet même d’en profiter en toute fluidité. Côté appareil photo, il n’y a pas grand-chose à redire pour un téléphone de cette gamme. La définition maximale du capteur atteint 1 944 × 2 592 pixels.
En revanche, la vidéo laisse à désirer. L’autonomie est honorable et tient pendant une journée de travail. Le bémol de cet appareil, c’est incontestablement l’écran. D’une taille de 4,5 pouces, la définition 480 x 854 pixels est juste passable. Cependant, les items sont réactifs. Conclusion, pour un smartphone low cost à moins de 100 euros, le Huawei Ascend Y530 tient plutôt le haut du pavé par rapport à ses concurrents.
Archos 45 Titanium
Bon sur la durée
Dire que le design de l’Arches 45 Titanium manque d’originalité est un euphémisme. Plutôt épais, le smartphone prend de la place dans la poche et pèse assez lourd : 152 g. Du titane, il n’a d’ailleurs que le nom. La coque, banale, est en plastique. En revanche, la finition est travaillée. À l’instar de ses concurrents tels que le Wiko Iggy ou l’Alcatel One Touch Pop C5, le 45 Titanium embarque un processeur Mediatek MT6572. Rien de notable de ce côté.
En revanche, son écran laisse à désirer. L’affichage manque de précision et les couleurs sont trop sombres. C’est le point noir du téléphone, un défaut accentué par une faible mémoire vive qui ralentit l’affichage des pages web. Côté photo non plus, le résultat n’est pas satisfaisant. Ces mauvaises performances ont au moins un avantage : la batterie tient légèrement plus longtemps. Archos affiche un prix certes peu élevé (environ 100 euros), mais a peut-être un brin trop rogné sur les performances.
Wiko Iggy
Peut mieux faire
Si les versions colorées atténuent cette impression de déjà-vu, ce n’est toutefois pas pour son design que l’on fond pour l’Iggy. Pas plus que pour la coque, trop épaisse pour ce petit écran de 4,5 pouces. Ce dernier, cependant, est plutôt performant, grâce à sa dalle IPS, malgré une définition peu impressionnante : 960 × 540 pixels. Le Wiko Iggy intègre un capteur 5 mégapixels pour son appareil photo. La mise au point automatique fonctionne bien pour la photo alors qu’elle saute inopinément en mode vidéo. La batterie tient bien la charge en mode normal.
En revanche, attention à ne pas solliciter l’écran trop longtemps, via la vidéo ou les jeux. Dans ces configurations, il tiendra moins de trois heures. Ce n’est pas un mauvais smartphone, mais il ne faut pas être trop exigeant. Pour un prix équivalent (environ 100 euros), on doit cependant pouvoir trouver mieux.
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