En Tunisie, un nouveau gouvernement pour une sortie de crise politique ?
Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a obtenu la confiance du Parlement, mettant ainsi fin à près de quatre mois de crise politique. Mais le chef du gouvernement aura fort à faire pour maintenir l’équilibre entre les différentes formations sur lesquelles il s’est appuyé pour composer son équipe.
Depuis les résultats des législatives en octobre 2019 et le démarrage du mandat parlementaire, la Tunisie était en quête d’un gouvernement. C’est désormais chose faite.
Par 129 voix pour, 77 contre et une abstention sur 207 présents, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui compte 217 députés, a adoubé, dans la nuit du 26 février, le gouvernement d’Elyes Fakhfakh et mis fin, par la même occasion, à quatre mois de perturbations politiques. Une bonne chose pour la stabilité politique, mais la teneur des débats lors du vote de la motion de confiance laisse présager que celle-ci est encore précaire, voire seulement conjoncturelle.
Équilibre précaire
Elyes Fakhfakh a remporté la manche avec une majorité plus confortable que prévue – le minimum requis est de 109 voix – mais moindre que celle dont ont bénéficié ses prédécesseurs – 167 pour Habib Essid, 168 pour Youssef Chahed -. En outre, l’équilibre au sein de son gouvernement, composé de membres de cinq partis et d’indépendants, risque d’être mis à mal par les dissensions entre formations, mais aussi par les divisions internes qui traversent celles-ci.
Jusqu’à la dernière intervention des députés, rien n’était acquis, d’autant que le discours du chef de l’exécutif n’a pas convaincu des élus pointilleux et prêts à en découdre, au moins durant leur passage à la télévision.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...