Tempête de sable au Sénégal : « Le réchauffement climatique peut avoir un effet amplificateur »

Le Sénégal et la Mauritanie ont été touchés cette semaine par une forte tempête de sable venue du Sahara. Un phénomène courant, qui pourrait toutefois s’aggraver sous l’effet du réchauffement climatique, explique le polytechnicien Amadou Thierno Gaye à Jeune Afrique.

Une tempête de sable à Dakar, en janvier 2015. © Wikimedia Commons

Une tempête de sable à Dakar, en janvier 2015. © Wikimedia Commons

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Publié le 28 février 2020 Lecture : 3 minutes.

C’est un large nuage de poussière et de sable qui s’est abattu sur Dakar ce mardi et qui a commencé à se dissiper deux jours plus tard. Pour se protéger de l’air devenu irrespirable, les autorités ont conseillé aux habitants de la capitale de ne pas sortir de chez eux et d’éviter de faire du sport.

Masques, turbans, mouchoirs… dans les rues, les Dakarois se protégeaient comme ils le pouvaient. Si le phénomène n’a rien d’anormal à cette époque de l’année, l’Harmattan charrie plus au Sud le sable du Sahara, la vigueur de la tempête a surpris, autant que les images des rues désertes et chargées de poussière. Amadou Thierno Gaye, chercheur au Laboratoire de physique de l’atmosphère et de l’océan, rattaché à l’École supérieure polytechnique de Dakar, décrypte le phénomène pour Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Comment expliquer la force de la tempête de sable qui a touché Dakar cette semaine ?

Amadou Thierno Gaye : À cette période de l’année, après l’hivernage, le sol commence à s’assécher dans les zones désertiques. L’Harmattan commence à souffler, et l’accélération du vent transporte le sable vers les zones plus au Sud. Les zones situées les plus au Nord (Mali, Niger, Tchad) sont les plus touchées.

On retrouve le même type de situation à l’Ouest et au Sud, mais dans une moindre ampleur. Ces poussières peuvent parfois être transportées jusqu’au Brésil ou en Europe. Ce phénomène n’a rien de particulier, et pourrait d’ailleurs surgir de nouveau avant l’hivernage.

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On a pourtant vu à Dakar des personnes confinées, des enfants qui n’allaient pas à l’école… Comment expliquer une telle réaction des habitants ?

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