[Édito] Présidentielle en Côte d’Ivoire : ayez confiance…

À huit mois de la présidentielle, les Ivoiriens, qui attendent des dirigeants des élections démocratiques et apaisées, veulent tourner la page des deux crises postélectorales.

Dans un bureau de vote d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en 2011. © Emanuel Ekra/AP/SIPA

Dans un bureau de vote d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en 2011. © Emanuel Ekra/AP/SIPA

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  • André Silver Konan

    Journaliste et éditorialiste ivoirien, collaborateur de Jeune Afrique depuis Abidjan.

Publié le 2 mars 2020 Lecture : 2 minutes.

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Si le suspense quant à l’identité des candidats à la présidentielle cruciale d’octobre reste entier, le développement accéléré que connait la pays va se confirmant.

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« Nul ne sera en mesure de troubler la paix tant que je serai à la tête de la Côte d’Ivoire. Les élections de 2020 se passeront bien. Arrêtons de nous faire peur », affirmait Alassane Ouattara en janvier 2019. Des paroles rassurantes que le président ivoirien répète depuis un an mais qui n’effacent pas les mauvais souvenirs des deux crises postélectorales passées.

La première, en octobre 2000, eut un triste bilan : au moins 200 morts. Elle opposait le général Robert Guéï, chef de la transition militaire qui avait renversé Henri Konan Bédié et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) en décembre 1999, au candidat du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo.

Dix ans plus tard, les assurances répétées du même Laurent Gbagbo, devenu président, n’ont pas suffi à empêcher la crise postélectorale qui, de décembre 2010 à avril 2011, causa la mort de 3 000 personnes.

À moins de huit mois de la présidentielle, « les Ivoiriens attendent des dirigeants des élections démocratiques. En effet, partout où il y a eu un scrutin ouvert et transparent, on a rarement parlé de crise postélectorale. Les violences sont très souvent causées par l’exclusion de certains candidats et la mauvaise organisation du scrutin au profit d’un camp et, conséquemment, le refus du perdant de reconnaître sa défaite. À tort ou à raison », explique l’analyste politique Sylvain N’Guessan.

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