Neuf ans après, le Kenya relance la privatisation de ses cinq sucreries nationales

Le processus de privatisation enclenché en 2011 s’était enlisé, mais le Kenya souhaite bien transférer ses cinq entreprises sucrières au secteur privé. Une taxe sur le sucre est également en projet.

Un agriculteur récoltant la canne à sucre, au Kenya © Rmanyiza (CC)

Un agriculteur récoltant la canne à sucre, au Kenya © Rmanyiza (CC)

Publié le 3 mars 2020 Lecture : 2 minutes.

C’est un long serpent de mer que relance le cabinet du président Uhuru Kenyatta en soutenant la privatisation des cinq entreprises sucrières du pays : South Nyanza (Sony), Miwani, Nzoia, Chemelil et Muhoroni.

Il a annoncé le 24 février qu’il allait reprendre l’intégralité des propositions formulées par le groupe de travail sur le sucre, formé en novembre 2018 pour réformer ce secteur structurellement défaillant, marqué par un sous-investissement chronique, des équipements vétustes et des dettes massives : l’endettement cumulé de ces cinq sociétés est évalué à 893 millions de dollars (800 millions d’euros).

Parmi les propositions du groupe de travail, la privatisation des cinq entreprises publiques du secteur, une loi réformant la réglementation du secteur (dont les règles d’importation), ainsi que la mise en place d’une taxe sur le sucre, payée par le consommateur, et dont les recettes doivent permettre « d’aider les agriculteurs à développer leur culture de canne à sucre ».

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