« Les changements se sont aussi produits chez les clients »

Moulay El-Hassan BounouaderDSI de La Poste Maroc

Publié le 21 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Qui mieux que Moulay El-Hassan Bounouader peut témoigner de l’évolution de la fonction de directeur informatique ? DSI de La Poste marocaine, il capitalise dix-huit années d’expérience dans le domaine. Suffisamment pour conduire des projets structurants. Et constater les mutations qui ont caractérisé l’évolution du secteur. Passionné d’électronique, il a su très tôt tirer parti de sa passion en y trouvant le moyen de financer ses études supérieures en France : « Je réparais à temps partiel des téléviseurs mais je ne savais pas que ce hobby allait façonner ma vie professionnelle et mon avenir en m’orientant vers l’informatique », commente-t-il. Titulaire de deux DESS (informatique de management et gestion des télécoms) de l’université Paris-Dauphine, Moulay El-Hassan débute sa carrière en tant que chef de projet dans une filiale du groupe Pechiney. Il a conduit ensuite la conception et la réalisation de la première version internationale du progiciel Gesper (ressources humaines et paie) ainsi que sa mise en uvre chez Philips Belgique et Esso France.
De retour au Maroc, il intègre la Banque centrale populaire en tant que directeur des études, méthodes et organisation. Sa mission : conduire la refonte de tout le système d’information. Une fois menée à bien et avant de rejoindre La Poste marocaine, il fait une brève incursion dans le domaine du conseil : « Cette étape a été cruciale, en ce sens qu’elle m’a permis de réaliser des projets d’envergure, notamment la mise en place d’applications de gestion des bureaux de poste ou encore la refonte et l’extension du réseau Internet du Maroc pour Maroc Télécom », se rappelle-t-il.
Aujourd’hui, il observe que les métiers de La Poste sont en pleine mutation et, surtout, que les innovations technologiques ont induit d’importants changements dans le comportement des clients. Dans un environnement aussi mouvant, la réactivité est primordiale, faute de quoi « ce sont des parts importantes du marché qui sont prises par de nouveaux concurrents », explique-t-il. La monétique est l’un de ses grands axes de réflexion du moment, et il est persuadé que l’utilisation des paiements par carte bancaire est un besoin très fortement exprimé par le marché : « Il devient urgent de mettre en place ce que l’on appelle un hub applicatif pour fédérer toutes les applications métiers autour de la monétique. »

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