[Tribune] Femmes au perchoir : l’arbre qui cache la forêt

RDC, Gabon, Rwanda, Togo, Éthiopie… Les femmes n’ont jamais été si nombreuses à être à la tête du pouvoir législatif en Afrique. Ces bons résultats ne doivent toutefois pas faire oublier les disparités qui persistent à l’échelle du continent.

Jeanine Mabunda, Présidente Assemblée Nationale congolaise, paris le 4 juillet 2019. © Bruno Levy pour JA

Jeanine Mabunda, Présidente Assemblée Nationale congolaise, paris le 4 juillet 2019. © Bruno Levy pour JA

Nayé Anna Bathily
  • Nayé Anna Bathily

    Responsable de l’engagement parlementaire global au sein du Groupe de la Banque mondiale, diplômée de Harvard

Publié le 5 mars 2020 Lecture : 6 minutes.

Jamais, depuis les décolonisations, autant de femmes n’avaient été à la tête du pouvoir législatif en Afrique. Sur un continent qui compte pas moins de 75 entités législatives, elles sont 16, selon l’Union interparlementaire, à occuper un perchoir en ce début de 2020 (en RDC, au Gabon, en Gambie, en Guinée équatoriale, en Eswatini, en Éthiopie, au Liberia, au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, au Mozambique, en Ouganda, au Rwanda, en Afrique du Sud, au Togo et au Zimbabwe).

Sur ce terrain, l’Afrique fait ainsi presque jeu égal avec l’Europe, avec ses 17 présidentes pour 70 chambres, dépasse largement les pays asiatiques, où huit femmes occupent un tel poste, et surtout le monde arabe, qui ne compte que deux cheffes d’Assemblée, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis.

La percée de ces femmes découle d’un changement de mentalité : elles sont en effet de plus en plus nombreuses à oser présenter leur candidature, malgré les difficultés à lever des fonds pour mener leurs campagnes et le climat parfois sexiste dans lequel celles-ci se déroulent.

Bien s’informer, mieux décider

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