Incontournables DSI

Témoin de l’évolution technologique des entreprises, le directeur des systèmes d’information occupe une fonction stratégique.

Publié le 21 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Longtemps, les dirigeants d’entreprise ont confiné le métier d’informaticien à un rôle consistant à faire fonctionner les serveurs et à s’assurer de la continuité de service. Cette époque est aujourd’hui révolue. Les responsables de l’informatique sont progressivement devenus des « directeurs des systèmes d’information » (DSI), couramment impliqués dans les projets de transformation de l’entreprise devant conduire à une meilleure productivité. Dans les banques, ils sont, par exemple, chargés de la gestion des processus liés à la production bancaire (traitement des virements). Auparavant, cette fonction était gérée à part. En Afrique aussi, comme le montrent les cinq cadres que nous avons rencontrés pour ce dossier, le DSI est intégré dans le processus de création de valeur de l’entreprise à laquelle il appartient.
« La fonction a pris de l’importance parce que l’ordinateur lui-même a énormément progressé. De dispositif facilitant le traitement massif de données pour la paie ou encore la comptabilité, il est devenu outil d’aide à la décision et levier de compétitivité », constate Hassan Harti, directeur général de IT Consulting, une SSII marocaine. Une étude menée dans le monde par le géant IBM, « IBM CIO Leadership Forum Survey », parvient à la conclusion que les groupes qui savent associer efficacement les compétences humaines et technologiques dont ils disposent connaissent une croissance plus importante que leurs concurrents. De manière générale, les dirigeants d’entreprise estiment aujourd’hui que la technologie peut jouer un plus grand rôle dans leur stratégie opérationnelle et les aider à profiter de nouvelles opportunités.
« Une DSI normalement constituée administre deux processus : construction du système d’information et gestion de ce système. Le premier processus englobe toute la chaîne de valeur allant de l’expression des besoins jusqu’à la formation des utilisateurs. Le deuxième concerne la gestion de l’environnement permettant la disponibilité du système d’information », analyse Abdelmounaim Faouzi, directeur associé de Capital Consulting, le premier cabinet de conseil indépendant au Maroc (voir ci-dessous). Il ajoute qu’un bon DSI est souvent récupéré par ses fournisseurs mais qu’il faut moins de cinq ans pour que son successeur soit capable d’industrialiser et de professionnaliser la fonction système d’information, d’accompagner et de réussir des projets structurants et de former son successeur. Pour consolider cette dynamique, un réseau de professionnels nommé AfroCio (Chief Information Officer, l’équivalent de DSI en anglais) se constitue progressivement. Après une première réunion à Marrakech en septembre 2006, il doit se réunir à nouveau en février prochain.

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