Guinée-Bissau : Cipriano Cassama démissionne après des « menaces de mort »

Le « président intérimaire » investi par le camp donné battu à la présidentielle en Guinée-Bissau, Cipriano Cassama, a renoncé dimanche à la fonction de chef d’Etat à la suite de « menaces de mort », moins de 48 heures après sa désignation, dans une déclaration à la presse.

Cipriano Cassama a annoncé sa démission, le 1er mars 2020. © Capture d’écran/AFPTV

Cipriano Cassama a annoncé sa démission, le 1er mars 2020. © Capture d’écran/AFPTV

Publié le 1 mars 2020 Lecture : 1 minute.

« Compte tenu des menaces de mort sur ma personne et mes gardes de corps, j’ai décidé de renoncer à la charge de président intérimaire pour laquelle j’ai été nommé, pour éviter un bain de sang en Guinée-Bissau », a déclaré dimanche Cipriano Cassama, un responsable du PAIGC.

« Je crains pour mon intégrité physique. Ma vie et celle de ma famille sont en danger », a-t-il ajouté, tout en affirmant conserver sa fonction de chef de l’Assemblée nationale.

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La Guinée-Bissau avait depuis vendredi deux présidents rivaux, une situation née de la confrontation, toujours en cours, entre les deux candidats au second tour de la présidentielle du 29 décembre.

Le candidat du PAIGC, l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, conteste toujours la victoire à la présidentielle attribuée par la Commission électorale à un autre ex-Premier ministre, l’opposant Umaro Sissoco Embalò.

Ce dernier a été donné vainqueur par la commission électorale avec 53,55%. Domingos Simoes Pereira, crédité de 46,45%, et le PAIGC dénoncent des fraudes et réclament qu’on recompte les votes.

Cipriano Cassama avait été désigné vendredi soir comme « président intérimaire » par 54 députés du PAIGC, sur un total de 102 à l’Assemblée nationale. Sans attendre une décision de la Cour suprême, Umaro Sissoco Embalò s’était fait quelques heures auparavant investir président de la République et s’est installé au palais présidentiel à Bissau.

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Umaro Sissoco Embalò a investi samedi le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam qu’il avait nommé vendredi, après avoir démis le même jour le Premier ministre Aristides Gomes (PAIGC), reconnu par la communauté internationale.

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