Chapeau BBY ! (suite)

Nouvelles réactions – après celles parues dans le n° 2443 – à l’éditorial dans lequel Béchir Ben Yahmed annonçait qu’il quitte la direction de la rédaction de Jeune Afrique (J.A. n° 2440).

Publié le 21 novembre 2007 Lecture : 4 minutes.

Maud Sissung Ancienne collaboratrice de J.A, Paris, France
Pour les anciens Comme tant de lecteurs et d’amis de Jeune Afrique, j’ai lu et relu « Nécessaire évolution ». Avec le n° 2440, votre magazine est entré dans sa 48e année. François Soudan en assurera désormais la direction de la rédaction. Sous son impulsion, J.A. continuera, selon les propres termes de BBY, « d’évoluer, de se moderniser, de s’adapter en permanence aux changements ».
« Ce que je crois » nous prouvera que BBY est là. Pour les anciens de Jeune Afrique – non sans une pointe d’égoïsme -, ce sera essentiel.
Et rêvons au jour où, sur toutes les pages de J.A., trois mots se répéteront, forçant les responsables de la titraille à se surpasser : enfin la paix.

Jean-Louis Gouraud Écrivain, ancien directeur de J.A, France
Déchirant. Retour d’un périple asiatique, je découvre l’édito dans lequel BBY annonce, sans effets de manches, un événement considérable. Je le félicite pour sa courageuse décision : c’est, comme il le dit, une « nécessaire évolution » mais, en même temps, il y a là quelque chose de déchirant.
Peut-être pas pour lui, mais pour ses fidèles, ses admirateurs, ses amis, ses proches.
Bravo, en tout cas, d’avoir su mettre en place une relève : j’ai englouti, à mon retour, les quatre numéros de J.A. qui m’attendaient (et l’excellent dernier numéro de La Revue) : vraiment du bon travail !

la suite après cette publicité

Willy Kabula Petembue Rotterdam, Pays-Bas
Contre l’obscurantisme. L’âme d’un journal, c’est le rédacteur en chef qui la donne, dit-on. Le retrait de Béchir Ben Yahmed me rappelle les douleurs que j’ai ressenties au moment des disparitions de Sennen Andriamirado et de Siradiou Diallo.
Le souvenir que je garderai de lui, c’est celui d’un éditorialiste d’exceptionnelle qualité, toujours en anticipation sur les évolutions de nos sociétés.
BBY a toujours été fidèle à ses engagements de journaliste : permettre aux lecteurs de comprendre le monde, lutter contre les obscurantismes, l’intolérance et la justice. Il a accompli cette tâche avec passion et talent.

Affet Mosbah Paris, France
Bien joué ! À lire la manière dont BBY tire sa révérence, une fois l’émotion maîtrisée, on s’écrie : « Bien joué ! »
Puis on maudit le temps qui passe et nous rend singulièrement démunis mais adultes.

François Hecker Banquier à la retraite, Neuilly-sur-Seine, France
Une balise et un phare. Connaissant Jeune Afrique depuis maintenant plus de trente ans et, alors que son patron a résolument décidé d’en quitter la direction de la rédaction, je voudrais saluer en sa personne le grand professionnel et le dirigeant qui a permis la création et le développement d’un groupe de presse reconnu, influent et admiré, le seul véritable dans son genre.
Dans mon métier, directeur général international d’une grande banque française, ses éditoriaux ont été pour moi une balise et un phare.
Une balise à l’égard de risques politiques dans certains pays. Un phare dans ses éclairages souvent originaux sur les gouvernances dont il convenait de tenir compte.
Bonne chance à la nouvelle direction de la rédaction, qui saura continuer en s’inspirant de ses mérites.

Jamel Eddine Bouadhiba Le Kram, Tunisie
Il faut bien se retirer C’est un pan de mon histoire qui se fissure avant de s’écrouler quand Béchir Ben Yahmed aura définitivement passé la main.
C’est regrettable, mais c’est une loi immuable de la vie. Il faut bien se retirer un jour. J’espère toutefois que les successeurs de BBY – qui maintiendront sûrement la ligne du journal – auront des rapports plus équilibrés avec les lecteurs qui se confient à eux et leur livrent leurs pensées.

la suite après cette publicité

Jean-Louis Kayitenkore Kigali, Rwanda
Inch Allah. C’est avec beaucoup d’émotion que j’apprends que BBY va céder ses fonctions graduellement au sein du journal qui m’a accompagné depuis plus de vingt-huit ans. Je me rappelle que lorsque j’étais à Cologne, en Allemagne, j’achetais son journal pour ne pas oublier mon français.
Quand je regarde la génération actuelle, celle d’Internet, je constate qu’elle n’a pas les mêmes aspirations. J’ai cité une fois le nom de Mao et je me suis entendu répondre : « Qui c’est celui-là ? »
Aussi longtemps que sa santé le lui permettra, que BBY continue à donner son opinion. Pour le reste, Inch Allah.

Ousmane Diagne Par courriel
Sa photo sur le mur. Comme sans doute des milliers d’individus, j’ai eu un pincement au cur en apprenant que Béchir Ben Yahmed quittait la direction de la rédaction de Jeune Afrique.
Les mots me manquent pour le remercier. Je suis en effet à la recherche de la sagesse, et je suis passionné par les mots qu’il propose à notre réflexion dans « Humour, saillies et sagesse ».
BBY m’a tellement marqué que j’ai essayé de le connaître davantage. Il est né à Djerba (Tunisie) un certain 2 avril, d’Amor Ben Yahmed Je me suis même procuré une photo de lui, que j’ai mise dans un cadre de verre avant de l’accrocher au mur de la chambre de mon père.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires