BMW a doublé Mercedes en Afrique

Publié le 21 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Voilà une décennie, les amateurs de berlines haut de gamme, en Afrique, ne juraient que par Mercedes. Mais, en 1996, BMW a décidé d’investir sur le continent : retour sur des marchés délaissés, modernisation du réseau, ouverture de points de vente, changements de concessionnaires parfois (Égypte, Maroc, Algérie). Aujourd’hui, la situation s’est inversée : en Afrique, les ventes de BMW sont supérieures de 20 % à celles de Mercedes.
Certes, la gamme BMW s’est étoffée. Dans un passé récent, elle n’offrait que des berlines familiales au caractère fort : propulsion arrière et moteurs en ligne, soit l’architecture automobile noble selon les canons du constructeur allemand. Depuis, BMW a étendu son offre : berline compacte (Série 1), 4×4 (X3, X5). Mais là n’est pas la seule explication du regain des ventes sur le continent : X3 et X5 ne représentent que 11 % des BMW diffusées cette année.
Partout, les résultats commerciaux de BMW grimpent en flèche : 1 105 véhicules vendus en Égypte en 2000, plus de 2 400 cette année. 270 au Maroc en 2000, sans doute plus de 800 en 2007. 88 en Tunisie en 2000, aux alentours de 450 sur l’exercice en cours. 25 (!) en Algérie en 2000, près de 400 en 2007. Même phénomène hors Maghreb : 16 255 ventes en 2000 en Afrique du Sud, où BMW dispose d’une usine, 28 404 l’an passé ; 159 au Nigeria en 2000, environ 550 en 2007. Le bilan est limpide. En 1996, BMW diffusait à peine 600 véhicules sur le continent, hors Afrique du Sud. Les ventes devraient frôler les 6 000 unités en 2007. Et ce sans tenir compte de Mini : une centaine d’exemplaires en Égypte comme au Maroc, 2 300 en Afrique du Sud. Six mille voitures par an, ça ne représente pourtant qu’une goutte d’eau à l’échelle des ventes mondiales de BMW : de l’ordre de 0,5 %.
Alors, pourquoi avoir tant investi sur le continent ? « Ce débat, nous l’avons eu, reconnaît Jean-Michel Juchet, responsable de la zone Afrique-Caraïbes. Et nous avons tranché. Historiquement, BMW a toujours été fort sur des marchés aujourd’hui parvenus à maturité : Europe, États-Unis. Ce n’est pas de là que viendra la croissance du groupe dans les années à venir. Nous avons donc misé sur d’autres parties du monde. Et l’Afrique a répondu à nos espoirs : depuis trois ans, les pays du Maghreb enregistrent tous une progression à deux chiffres. BMW a su s’inscrire dans ce mouvement. »

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