Alger et Madrid « d’accord à 100 % » sur leur frontière maritime

L’Algérie et l’Espagne ont déclaré mercredi n’avoir aucun désaccord au sujet du tracé de leur frontière maritime en Méditerranée, lors d’une visite de la cheffe de la diplomatie espagnole à Alger.

La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya et le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, à Alger le 4 mars 2020. © DR / Ministère des Affaires étrangères d’Espagne

La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya et le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, à Alger le 4 mars 2020. © DR / Ministère des Affaires étrangères d’Espagne

Publié le 5 mars 2020 Lecture : 2 minutes.

Cette visite survient alors que l’Algérie a décidé unilatéralement en avril 2018 d’étendre ses eaux territoriales jusqu’à proximité de l’archipel espagnol des Baléares.

La ministre espagnole, Arancha Gonzalez Laya, a rencontré son homologue algérien, Sabri Boukadoum, avant de s’entretenir avec le président Abdelmadjid Tebboune.

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« Je voudrai être très claire au sujet des frontières maritimes sur lesquelles l’Algérie et l’Espagne sont d’accord à 100%. Nous n’avons pas de problème à fixer les frontières maritimes », a affirmé Arancha Gonzalez Laya lors d’une conférence de presse conjointe avec son collègue algérien.

Négociation

« Les deux pays ont le droit de fixer leurs frontières maritimes, selon les règles des Nations unies. (…) Quand il y a un chevauchement des zones maritimes, il faut une négociation pour arriver à un accord », a-t-elle expliqué en rejetant tout « unilatéralisme ».

Sabri Boukadoum a abondé. « Nous n’avons pas de problème de délimitation des frontières maritimes entre l’Espagne et l’Algérie », a-t-il assuré de son côté, affichant lui aussi sa « volonté de négocier dans le futur pour tout chevauchement des espaces maritimes ».

Il a démenti que le nouveau tracé des eaux territoriales algériennes en Méditerranée engloble l’île de de Cabrera, comme l’avait rapporté le quotidien espagnol El Pais.

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« L’Algérie ne veut aucune région, ni Cabrera, ni Ibiza. Elle veut uniquement le dialogue et le partenariat avec l’Espagne », a insisté le chef de la diplomatie algérienne.

Cette première visite à Alger de la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères a été reportée à deux reprises depuis le début de l’année par les autorités algériennes, selon la presse espagnole et algérienne.

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Gaz et lutte contre le terrorisme

L’Algérie fournit à l’Espagne près de la moitié de son gaz naturel.

La ministre espagnole a salué « une coopération utile et performante dans la migration, la lutte contre le terrorisme et une très bonne relation en matière énergétique » avec l’Algérie.

La question des frontières maritimes est également un sujet de désaccord entre l’Espagne et le Maroc, où Mme Gonzalez Laya s’est rendue fin janvier.

Si cette dernière a reconnu le « droit » du Maroc à délimiter ses frontières maritimes, elle a affirmé que cela devait se faire en accord avec les normes internationales alors que Rabat a adopté deux lois délimitant son espace maritime, auquel ont été intégrés les eaux du Sahara occidental, une mesure controversée.

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