Bénin : les services de sécurité affirment avoir déjoué une tentative de déstabilisation

Une vingtaine de personnes, dont dix militaires, ont été appréhendées mi-février à Cotonou dans le cadre d’une enquête sur une tentative présumée de déstabilisation. Les premières auditions ont démarré devant le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Le président béninois Patrice Talon,n lors du défilé militaire du 1er août 2019 (illustration) © CC / Flickr / Présidence béninoise

Le président béninois Patrice Talon,n lors du défilé militaire du 1er août 2019 (illustration) © CC / Flickr / Présidence béninoise

Publié le 5 mars 2020 Lecture : 3 minutes.

« Les prévenus se préparaient à renverser le régime en s’en prenant au président Patrice Talon et aux têtes de pont de son pouvoir », a affirmé à Jeune Afrique une source militaire proche du dossier. Ils prévoyaient « d’attaquer le président béninois lors d’un déplacement à l’intérieur du pays », selon cette source, qui assure que « leur intention était ensuite d’organiser de nouvelles élections ».

Selon nos informations, l’enquête a démarré en décembre 2019. Des officiers de la Direction des services de liaison et de la documentation (DSLD), les services du renseignement béninois, ont été intrigués par des contacts réguliers entre une dizaine d’officiers de l’armée et un colonel à la retraite, Pascal Tawès, ancien attaché militaire à l’ambassade du Bénin à Washington.

Après un rapport circonstancié de surveillance transmis au lieutenant-colonel Pamphile Zomahoun, patron de la DSLD, il a été décidé de mettre les suspects sur écoute. Pendant plusieurs semaines, leurs conversations téléphonique ont été épiées par les agents du renseignement.

Achat d’armes au Nigeria

C’est l’analyse de ces écoutes qui a conduit les enquêteurs à conclure qu’« un coup d’État était en préparation sous la coordination du colonel Tawès », qui réside actuellement aux États-Unis. « Il y a eu des négociations qui se sont tenues au Nigeria pour s’approvisionner en armes », affirme par ailleurs notre source militaire.

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