Prix du pétrole : panique chez les constructeurs

Publié le 19 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Ni les constructeurs automobiles ni les gouvernements des pays développés n’ont vu le coup venir. Depuis le choc pétrolier de 1973, ils s’étaient habitués à un baril de pétrole oscillant autour de 40 dollars. Quand le baril a crevé fin août la barre des 70 dollars, une vérité qu’ils feignaient d’ignorer leur est apparue : l’homme consomme plus de pétrole qu’il n’en découvre, et la demande va croître avec l’industrialisation de géants comme la Chine et l’Inde. Les gouvernements ont alors demandé aux constructeurs ce qu’ils avaient en magasin pour réduire la consommation en carburant de leurs chères automobiles. Pas grand-chose en vérité : obsédés par leurs résultats à court terme, les constructeurs n’ont guère investi sur les énergies de remplacement.
Il existe bien quelques prototypes à hydrogène. Mais cette solution ne sera pas viable avant vingt ans. Le tout-électrique est sans issue, du moins pour les voitures particulières : 100 km d’autonomie, huit heures de temps de recharge. En revanche, il convient aux administrations, entreprises et collectivités locales : leurs véhicules roulent peu et disposent le soir venu de locaux où ils peuvent être rechargés. Le gaz naturel pose le même problème que le pétrole : ses réserves connues ne sont pas inépuisables. Le gaz de pétrole liquéfié (GPL) ne résout pas grand-chose, puisqu’il est un résidu de pétrole. Les carburants végétaux sont un palliatif : on ne peut réduire les ressources alimentaires pour satisfaire les besoins énergétiques. Alors, restent les véhicules hybrides, qui associent moteur à combustion et moteur électrique. Toyota s’est lancé dans cette voie : Prius, bientôt toute la gamme Lexus. Une hybride consomme 30 % de carburant de moins qu’une voiture traditionnelle. En attendant le jour lointain où l’on roulera à l’hydrogène, c’est déjà ça. Longtemps, les constructeurs ont ri de Toyota, qui vendait ses voitures hybrides à perte. Aujourd’hui, ils n’ont qu’une solution : racheter à Toyota les brevets de la technologie hybride, comme Ford et Nissan l’ont déjà fait.

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