Partygaming : roulette russe
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Le PIB du Niger et celui du Burundi réunis, soit 3,8 milliards de dollars ! C’est la valeur perdue en une journée par les actionnaires de Partygaming, numéro un mondial du poker en ligne. Le 6 septembre, à la suite de la publication de ses résultats, la société de jeu en ligne créée en 1997 a reculé de 33 % par rapport à son cours de clôture de la veille à la Bourse de Londres. Des résultats pourtant honorables, mais le revenu moyen généré par ses 125 000 accros quotidiens a diminué de 7 % ! Reste que Partygaming vaut encore 7,7 milliards de dollars. À son plus haut depuis son introduction en Bourse, elle valait deux fois plus, 13,3 milliards de dollars exactement ! Le 30 juin dernier, ses dirigeants s’étaient partagés 2,57 milliards de dollars lors de sa cotation, la plus importante à Londres depuis 2003.
Au cours actuel, Partygaming vaut 20,7 fois son résultat avant impôts 2004 (371,7 millions de dollars), une valorisation en apparence raisonnable en regard de celle des « dotcom » d’Internet. De fait, Partygaming est archiprofitable : les joueurs s’affrontent non stop sur PartyPoker.com, sans compter les aficionados du bingo et du casino. Basée à Gibraltar, Partygaming ne prend aucun risque et se contente de prélever une commission lucrative de 0,5 à 3 dollars pour chaque main, ce qui explique sa marge opérationnelle de 63,7 %. Mais les actionnaires de la société de poker jouent à la roulette russe : 87 % des utilisateurs se trouvent aux États-Unis, un pays où le département de la Justice considère le poker en ligne comme illégal et pourrait à tout moment l’interdire.
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