Climat : Standard Bank clarifie sa politique de prêt vis-à-vis de l’industrie du charbon

Si elle n’envisage pas d’exclure le financement des activités liées au charbon, la banque sud-africaine s’engage à mieux prendre en considération les objectifs de l’Accord de Paris dans ses opérations.

Centrale à charbon de Lethabo, à Vereeniging (Afrique du Sud) © Themba Hadebe/AP/SIPA

Centrale à charbon de Lethabo, à Vereeniging (Afrique du Sud) © Themba Hadebe/AP/SIPA

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Publié le 6 mars 2020 Lecture : 2 minutes.

Sous la pression de ses actionnaires, qui ont voté une résolution en ce sens lors de l’assemblée générale de Standard Bank en mai 2019, la banque sud-africaine est la première du pays à publier sa politique en matière de financement des projets miniers liés au charbon.

Sans surprise, dans un continent fortement dépendant du charbon, le document, intitulé Thermal Coal Mining Policy, n’engage pas de grandes révolutions en la matière, Standard Bank affirmant au contraire qu’elle prévoit de « continuer à jouer un rôle dans le financement des investissements dans les mines de charbon sur le continent ». Mais la banque indique vouloir « tenir compte de la situation énergétique de la région et de la demande énergétique future par rapport à la stratégie énergétique du gouvernement, au changement climatique, aux engagements carbone et aux plans d’adaptation ».

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Fin du financement des activités de Mountaintop removal mining

Reconnaissant que « le changement climatique est un risque important pour sa capacité à générer de la valeur pour ses parties prenantes dans le temps » et que « l’engagement actuel de la banque dans la réduction des émissions de GES est jugé ‘très insuffisant’ par Climate Action Tracker », les auteurs du document estiment qu’« au fil du temps , l’évolution vers un mix énergétique diversifié verra la dépendance à l’égard de l’énergie thermique dérivée du charbon diminuer ».

La banque, qui juge que les institutions financières du monde entier ont un rôle essentiel à jouer dans le cadre de l’objectif de l’Accord de Paris de « rendre les flux financiers mondiaux cohérents avec une voie vers de faibles émissions de GES et un développement résilient au changement climatique », précise qu’elle « s’efforcera de gérer sa fourniture de produits et services financiers aux projets d’extraction de charbon thermique, dans la mesure du possible, dans les pays où elle opère conformément au plan énergétique national et au bouquet énergétique de chaque pays ».

Standard Bank, qui avait renoncé début 2019 à financer deux projets privés de centrales au charbon en Afrique du Sud (630 MW à Thabametsi, 306 MW à Khanyisa), s’engage cependant à cesser de financer les activités de Mountaintop removal mining (mines à déplacement de sommet, nécessitant un recours massif aux explosifs).

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