RDC : « La conséquence des tensions au sein de la coalition, c’est que le pays ne décolle pas »

Un peu plus d’un an après l’investiture de Félix Tshisekedi, les évêques catholiques congolais ont livré un état des lieux très critique de la situation sociopolitique en RDC. L’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la Cenco, en détaille les grandes lignes pour Jeune Afrique.

L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, en décembre 2016 pendant les négociations qui ont débouché à l’accord de la Saint-Sylvestre en RDC (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, en décembre 2016 pendant les négociations qui ont débouché à l’accord de la Saint-Sylvestre en RDC (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 6 mars 2020 Lecture : 3 minutes.

« Il est inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui, du reste, est occulte. » Dans un communiqué au vitriol publié lundi, la Conférence épiscopae nationale du Congo (CENCO) a livré son analyse de la situation sociopolitique en RDC. Et le constat établi par les prélats fait état de nombreuses « inquiétudes » et pointe, en particulier, « une tension préoccupante qui couve au sein de la coalition au pouvoir, [qui] se répercute sur la gouvernance, et entame le fonctionnement de l’appareil de l’État ».

L’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la Cenco, revient pour Jeune Afrique sur le contenu de ce texte, rédigé par les évêques congolais à l’issue de quatre jours de discussion au sein du comité permanent du comité épiscopal.

Jeune Afrique : Votre message est très critique envers la coalition au pouvoir, qui lie le CACH de Félix Tshisekedi au FCC de Joseph Kabila. La Cenco doit-elle se mêler de politique ?

Donatien N’shole : Ce rapport peut paraître critique, mais il s’agit d’une lecture de la situation actuelle du pays dans l’intention d’interpeller les  personnes concernées. En l’occurrence, les acteurs politiques et les responsables des différentes institutions, qui doivent faire mieux, pour mieux servir la population. La préoccupation principale des évêques, c’est l’amélioration des conditions de vie des congolais.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

Contenus partenaires