Cameroun : plusieurs morts lors d’attaques séparatistes

Cinq membres des forces de sécurité et quatre civils ont été tués samedi et dimanche dans l’ouest du Cameroun dans une attaque et un attentat à la bombe perpétrés par des groupes séparatistes anglophones, a annoncé le gouvernement.

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Publié le 9 mars 2020 Lecture : 2 minutes.

Les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où vivent la plus grande partie de la minorité des Camerounais anglophones, sont le théâtre depuis trois ans d’un conflit très meurtrier entre des groupes armés séparatistes anglophones et les forces de l’ordre.

Samedi soir, une cinquantaine de « terroristes sécessionnistes lourdement armés » ont attaqué une gendarmerie et un commissariat de police à Galim, dans la province de l’Ouest, à majorité francophone et qui jouxte celle du Nord-Ouest, a assuré le gouvernement dimanche soir dans un communiqué lu sur les ondes de la Cameroon Radio Television, la radio-télévision d’Etat.

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Deux gendarmes – des femmes selon des hauts responsables des autorités locales qui ont requis l’anonymat – et deux policiers ont été tués par les assaillants qui ont aussi « assassiné quatre civils », détaille le communiqué.

Dimanche matin, lors d’un défilé à l’occasion de la Journée mondiale des droits des femmes à Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, « les terroristes sécessionnistes ont actionné un engin explosif improvisé à une centaine de mètres de la tribune d’honneur », selon le communiqué. Une personne a été tuée et sept blessées, selon le gouvernement. Un responsable des autorités locales a assuré que la personne décédée était un soldat qui avait succombé plus tard à ses blessures.

Bamenda et Galim sont distantes de 70 km environ.

Depuis trois ans, les forces de sécurité et des groupes séparatistes armés, qui veulent y créer un Etat indépendant appelé Ambazonie, s’affrontent dans les deux provinces anglophones. Les deux camps sont également régulièrement accusés par des ONG internationales de perpétrer des crimes et des exactions contre des civils.

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Le 14 février, 23 civils dont 15 enfants – neuf de moins de 5 ans – ainsi que deux femmes enceintes, ont été tués à Ntumbo, un village du Nord-Ouest, selon l’ONU. Selon plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ils ont été tués par des militaires et une milice peule alliée.

L’armée dément et assure qu’il s’agit des conséquences d’un « malheureux accident » – l’explosion de conteneurs de carburant consécutive à des échanges de tirs entre soldats et rebelles séparatistes – et n’évoque la mort que de cinq civils.

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Le conflit a déjà fait plus de 3.000 morts en trois ans et forcé plus de 700 000 civils à fuir leurs domiciles dans les deux provinces, selon les ONG.

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