Gamal : « Tuer le père »
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Commentant les résultats de la dernière présidentielle, un homme d’affaires cairote ironise : « J’ai voté pour Hosni, mais c’est Gamal qui a été élu. » Comme lui, beaucoup d’Égyptiens pensent que le président Moubarak, 77 ans, pourrait céder le pouvoir, à mi-mandat, à son fils cadet, Gamal, 42 ans, à la faveur d’une présidentielle anticipée (ou d’un bricolage constitutionnel à la syrienne).
Cultivé, élégant, bon débatteur, Gamal, homme d’affaires de son état, président du comité politique du Parti national démocratique (PND), inspirateur des réformes économiques, vice-président de fait, sait cependant que sa succession programmée n’est pas du goût de tous ses concitoyens. Ainsi le mouvement Kifaya, qui n’a pas pu empêcher la réélection de son père, pourrait-il chercher à lui barrer la route.
En attendant la présidentielle de 2011, à laquelle il sera sans doute le candidat du PND, Gamal s’apprête à se lancer dans un nouveau combat : celui des législatives de novembre prochain. Son objectif : chasser du Parlement les vieux caciques du régime et les remplacer par de jeunes militants qui lui sont plus proches, tout en maintenant le PND au centre du paysage politique égyptien. Il devrait pour cela mettre en avant ses idées réformistes et libérales et se démarquer du legs de son père. Ce sera sans doute le plus dur à faire.
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