Abdoulaye Wade, médaillé de la paix

Publié le 19 septembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Le prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix 2004 a été décerné, le 13 septembre, au chef de l’État sénégalais, Abdoulaye Wade. Le président du jury, l’ancien secrétaire d’État américain et Prix Nobel de la paix (1973), Henry Kissinger, a tenu à préciser que cette distinction lui est octroyée « pour sa contribution à la démocratie dans son pays et sa médiation lors des crises et litiges politiques qui se sont déroulés notamment dans la sous-région, ainsi que pour sa promotion du dialogue entre États ». Le comité d’attribution est composé de onze personnalités issues des cinq continents : Mario Soares, ancien président portugais ; Iba Der Thiam, ancien ministre sénégalais de l’Éducation nationale et premier vice-président de l’Assemblée nationale ; Mohamed Bedjaoui, ministre algérien des Affaires étrangères et ex-président de la Cour internationale de justice de La Haye ; ou encore l’Argentin Adolfo Pérez Esquivel, président de la Ligue internationale pour les droits et la libération des peuples, Prix Nobel de la paix (1980).

Ils ont voulu saluer les efforts du président Wade non seulement dans son propre pays, où la recherche de la paix en Casamance a fait de notables progrès, mais également à l’extérieur, en Guinée-Bissau, en Mauritanie, ou encore dans la recherche d’une solution à la crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis trois ans, jour pour jour. « Le jury s’est montré très préoccupé par la situation de l’Afrique, par le nombre de conflits et de crises ainsi que par la violence qui y règne, confie le secrétaire exécutif du prix, le Mauritanien Alioune Traoré. C’est pourquoi il a porté son choix sur un homme de bonne volonté, qui prône la tolérance et le dialogue. »

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C’est la seconde fois qu’un Africain remporte le prix depuis sa création, en 1989. Il avait été remis à Nelson Mandela, conjointement avec Frederik De Klerk, alors chef de l’État sud-africain. Tout en souhaitant ne pas avoir à attendre encore quinze ans pour que le jury porte à nouveau son choix sur un Africain, Alioune Traoré précise : « Nous n’avons pas la prétention de donner des leçons, mais notre souci est que l’Afrique soit capable de trouver en son sein des hommes prêts à s’investir dans la recherche de la paix. Sans elle, il n’y a ni développement ni démocratie. »
La récompense, qui est dotée d’une enveloppe de 122 000 euros, d’un diplôme et d’une médaille, sera remise au lauréat lors d’une grande cérémonie qui aura lieu à l’Unesco, à Paris, dans le courant du premier trimestre 2006.

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