Rentrée 2004 : Roth, Kourouma, Nothomb et les autres

Publié le 19 juillet 2004 Lecture : 2 minutes.

Près de 660 romans, dont 220 traductions, à paraître en France entre la mi-août et la fin octobre : voilà le décompte qu’a fait la revue Livres Hebdo. Aussi imposant soit-il, ce chiffre est en recul par rapport à celui de 2003 (691 romans, dont 455 français et 236 étrangers). C’est Fayard qui sort le plus de titres (23), devant Le Seuil (18), Gallimard (15), Albin Michel et Le Rocher (14 chacun).
Si de nombreux thèmes d’actualité inspirent les écrivains, l’Afrique occupe une place de choix dans la production de la rentrée. Ainsi les « exploits » d’Elf au Gabon fournissent-ils la trame de Petroleum (Denoël) de la Suisso-Gabonaise Bessora, alors que l’ouvrage posthume d’Ahmadou Kourouma Quand on refuse, on dit non (Le Seuil), suite de Allah n’est pas obligé, prix Renaudot 2000, met à nu la crise ivoirienne. C’est aussi un pays d’Afrique plongé dans la guerre civile qui constitue le décor des Anges cannibales (Le Rocher) de Jean-Claude Derey tandis qu’Yves de Wolf-Clément revient sur le génocide au Rwanda dans Deux sangs, une vie (Le Cri).
Pour ce qui est des auteurs qui « vendent », Albin Michel fait très fort avec l’inévitable Amélie Nothomb, mais aussi Bernard Clavel et Régine Deforges. Les rumeurs concernant les prix vont bon train. Deux noms (et deux grosses écuries) reviennent souvent pour le Goncourt : Éric Fottorino pour Korsakov (Gallimard) et Daniel Rondeau pour Dans la marche du temps (Grasset).
Du côté de la littérature étrangère, la prédominance des auteurs anglo-saxons ne se dément pas : 98 titres sur 220. Fort du succès de La Tache en 2003, Gallimard propose deux nouveautés de Philip Roth : son dernier roman, La Bête qui meurt, ainsi qu’un essai sur les auteurs américains (Parlons travail). Les amateurs suivront aussi les livres de Jonathan Frantzen (L’Olivier), Paula Fox (Joëlle Losfeld), John Knowles (Autrement), Hubert Selby Junior (Flammarion), Anita Brookner (Belfond et Fayard), Jim Harrison (Christian Bourgois) ou encore Joyce Carol Oates (Stock). Après les Anglo-Saxons, ce sont les hispanophones qui ont la faveur des éditeurs, avec 32 titres traduits. Viennent ensuite, avec 12 livres, les Allemands, les Italiens et les Russes – ces derniers bénéficiant de leur invitation au Salon du livre de Paris en mars 2005.

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