Relance de l’édition au Sénégal

Publié le 19 juillet 2004 Lecture : 2 minutes.

« Les Nouvelles Éditions africaines du Sénégal sont parvenues à faire d’un seul coup une embellie dans le ciel, il faut dire maussade, de l’édition nationale. » Cette phrase du ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, Safiétou Ndiaye Diop, résume le travail abattu par les NEAS depuis quelque temps. Elle présidait à la Galerie nationale des arts le lancement de la nouvelle collection de cette maison d’édition qui vient d’éditer quelque vingt-cinq ouvrages. En format de poche pour les romans et les essais, ces livres sont attrayants, selon le constat d’un connaisseur, l’écrivain Seydi Sow, qui s’exprimait au nom des auteurs publiés ou réédités. Ce sont, entre autres, d’anciens Grands Prix du président de la République pour les Lettres comme Louis Camara, Sokhna Benga, Fama Diagne Sène et Seydi Sow lui-même, aux côtés d’autres romanciers et essayistes tels que Marouba Fall, Abdoulaye Elimane Kane, Mamadou Samb, Madjiguène Niang, Alioune Badara Seck, Seydou Kane, El Hadji Ibrahima Ndao, Sémou Pathé Guèye, etc. Ces deux derniers ont réfléchi sur la politique à travers un essai sur L’Histoire de la conquête démocratique au Sénégal et un livre intitulé Du bon usage de la démocratie.

L’autre volet des publications des NEAS regroupe la collection Jeunesse dans laquelle excellent Mbaye Gana Kébé, Annette Mbaye
d’Erneville, Fatou Ndiaye Sow et Nafissatou Dia Diouf. Regroupés sous des appellations d’animaux, les livres de cette collection sont souvent co-écrits. Selon Seydi Sow, les NEAS, en publiant ces conteurs, poètes et écrivains, montrent la vitalité de la littérature sénégalaise et donnent un nouveau souffle à des chefs-d’oeuvre.
Le directeur des NEAS, Seydou Sow (ne pas confondre avec l’écrivain cité plus haut), estime qu’à travers cette gamme de produits, il est prouvé le génie créateur de femmes et d’hommes qui, par leur
plume, font la fierté du Sénégal et de l’Afrique. « La flamme allumée par Léopold Sédar Senghor, Birago Diop, Abdoulaye Sadji, Ousmane Socé Diop, Mariama Bâ, David Diop, continue d’illuminer le monde parce que ce flambeau est passé dans des mains expertes », a-t-il affirmé. Porté à la direction des NEAS en janvier dernier, M. Sow estime que, de plus en plus, les oeuvres publiées par cette maison d’édition font l’objet de demandes de traduction dans différentes langues. Il espère d’ailleurs voir la construction, par les autorités, de nouveaux locaux pour la structure qu’il dirige. « Nos capacités d’offres seront ainsi renforcées pour répondre à une demande toujours plus forte d’auteurs dont certains sont pressés de voir leurs ouvrages sur le marché », explique Seydou Sow.
Le ministre de la Culture Safiétou Ndiaye Diop a remarqué avec joie que les Nouvelles Éditions africaines du Sénégal ont décidé de reprendre leur destin en main. Selon elle, il y a de nombreux talents à valoriser au Sénégal. Elle a rappelé le Fonds d’aide à l’édition, annoncé il y a quelques jours par le président Abdoulaye Wade lors de l’inauguration du siège rénové de l’Association des écrivains. De son côté, le ministère de la Culture a décidé de réhabiliter les bibliothèques des centres culturels régionaux, lieux de lecture par excellence, surtout pour les plus jeunes.

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