Pas de visas pour le Mossad

Publié le 19 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

La Nouvelle-Zélande a suspendu, le 15 juillet, ses relations diplomatiques avec l’État hébreu après la condamnation de deux Israéliens soupçonnés d’espionnage. Uriel Zosha Kelman et Elisha Cara avaient été arrêtés en mars alors qu’ils tentaient d’obtenir illégalement un passeport néo-zélandais en usurpant l’identité d’un handicapé victime d’une paralysie cérébrale.
Pour le Premier ministre néo-zélandais Helen Clark, il ne fait aucun doute que les prévenus sont des agents du Mossad, les célèbres services secrets israéliens. Si l’on ne sait pas encore clairement qui sont ces deux hommes – qui nient farouchement appartenir au Mossad -, un passeport estampillé par les autorités de Wellington leur aurait ouvert nombre de frontières, les dispensant même de l’exigence d’un visa.
Cette affaire, qui remet en question la visite en août du président israélien Moshe Katsav ainsi que la nomination d’un nouvel ambassadeur dans cet État d’Océanie, est considérée par la Nouvelle-Zélande comme l’incident diplomatique le plus grave survenu depuis le scandale du Rainbow Warrior en 1985. À l’époque, c’étaient des agents secrets français qui avaient coulé, dans le port d’Auckland, le bâtiment de l’organisation écologiste Greenpeace opposée aux essais nucléaires menés par la France dans l’océan Pacifique.
Les agissements des deux Israéliens portent « atteinte à la souveraineté du pays », estime le gouvernement de Wellington, pour qui Kelman et Cara auraient dû normalement encourir une peine de cinq ans de prison. Pourtant, ils n’ont écopé que de six mois. Une indulgence obtenue grâce à leurs aveux de culpabilité et à l’engagement qu’ils ont pris de verser 32 700 dollars à une association caritative de lutte contre la paralysie cérébrale ! En attendant, Helen Clark continue d’exiger de l’État hébreu des excuses… et des explications.

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