Au Maroc, la production cinématographique poursuit son essor
Fréquentation record des salles, croissance des recettes guichets, budget des productions étrangères en progression… malgré un modèle économique encore fragile, l’industrie cinématographique marocaine est de plus en plus lucrative. Explications.
![La mythique salle de cinéma Rif, qui abrite la cinémathèque de Tanger. © Hassan Ouazzani pour J.A](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/09/13/011092012160118000000JA2696p072_02.jpg)
La mythique salle de cinéma Rif, qui abrite la cinémathèque de Tanger. © Hassan Ouazzani pour J.A
Le Festival national du film de Tanger a été le seul événement culturel à avoir échappé de justesse au Coronavirus — qui a entraîné une série d’annulations de manifestations nationales et internationales. Sa clôture, le week-end dernier, a été l’occasion d’établir les grandes tendances de la production cinématographique du royaume durant l’année 2019. Malgré un déficit béant en écrans de cinéma et un modèle économique fragile, qui repose principalement sur les aides publiques, le 7ème art au Maroc se porte plutôt bien. Bilan en sept actes.
• Les guichets font meilleure recette
La fréquentation des salles comme les recettes guichets de cinéma ont enregistré un record en 2019, par rapport aux 5 dernières années. En 2019, plus de 1,8 million de tickets ont été vendus rapportant quelque 93 millions de dirhams. C’est quasiment 20 millions de dirhams de plus que la moyenne des recettes des deux dernières années.
• Le budget des productions étrangères en hausse
![Scène du film "Ali Baba et les 40 voleurs" de Pierre Aknine, tournée dans le sud du Maroc. © Centre cinématographique marocain (CCM)](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=640,height=425,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/12/moroccan-sets-9-camera-cheval-2.jpg)
Scène du film "Ali Baba et les 40 voleurs" de Pierre Aknine, tournée dans le sud du Maroc. © Centre cinématographique marocain (CCM)
Pas moins de 22 productions étrangères ont été tournées au Maroc durant l’année dernière. Celles-ci ont dépensé plus de 265 millions de dirhams. Un montant qui s’inscrit en baisse de 17% par rapport à l’année 2018, mais globalement le budget investi au Maroc par les productions étrangères a progressé de 8,8% d’une année à l’autre (près de 800 millions de dirhams) grâce aux séries télévisées dont les dépenses sont passées de 375 à 504 millions de dirhams.
• Des films 100 % made in bled au top du box-office
![Les acteurs Lubna Azabal et Aziz Hattab, à l'affiche du film marocain "Adam" de Maryam Touzani. © AD VITAM Productions](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=324,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/31/42278hr_-e1580831720156.jpg)
Les acteurs Lubna Azabal et Aziz Hattab, à l'affiche du film marocain "Adam" de Maryam Touzani. © AD VITAM Productions
Dans le top 30 des films les plus vus dans les salles marocaines, on compte cinq long-métrages marocains. Ainsi, Joker a été détrôné au box-office marocain par Messoud, Saïda et Saadane, qui a réalisé près de 170 000 entrées pour 7,8 millions de dirhams. Soit 9 000 spectateurs de plus que le block-buster hollywwodien — qui a néanmoins drainé 1 million de dirhams de plus que la comédie du bled.
• Les productions sahraouies de plus en « bankables »
Bien s’informer, mieux décider
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