Et s’il y avait pénurie…

Publié le 19 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie, publié le 13 juillet(*), la demande mondiale de pétrole brut augmentera de 2,3 millions de barils par jour (mbj) en 2005.
Au vu de cette évolution, deux questions se posent : les pays exportateurs sont-ils capables de produire plus ? Et pourra-t-on éviter une flambée des prix ?
Les analystes s’accordent à estimer que les prix de référence du baril se maintiendront aux alentours de 40 dollars à New York (pétrole du Texas) et 37 dollars à Londres (pétrole de la mer du Nord). En effet, le marché demeure très tendu, malgré la forte augmentation du quota officiel de l’Opep, qui passera de 23,5 à 26 mbj à partir du 1er août 2004.
La production réelle de l’Opep (27 mbj) dépasse déjà ce chiffre, réduisant ainsi la marge de sécurité dont elle dispose, puisque sa capacité de production non utilisée n’est plus, dès lors, que de 1 mbj. La plupart des pays membres ayant atteint leurs limites, ils seraient incapables de réagir en cas de coup dur, comme, par exemple, une rupture d’approvisionnement brutale qui serait due à un accident, à un attentat ou simplement à une grève du personnel pétrolier. Les Saoudiens avancent qu’ils pourraient, en dernier ressort, venir épauler les fournisseurs défaillants en faisant passer leur propre production de 9 à 10, voire à 11 mbj. Mais qu’adviendrait-t-il si c’était chez eux que se déclarait la panne ?

* 58 pages, rapport gratuit accessible sur Internet (http://omrpublic.iea.org/)

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