Tullow Oil obligé de tailler dans le vif
Le 12 mars, en pleine déroute des cours du Brent, la junior britannique a annoncé une perte nette avant impôt de 1,7 milliard de dollars pour 2019 et sa décision de se séparer du tiers de ses effectifs.
La descente aux enfers se poursuit pour le britannique Tullow Oil, qui tire l’essentiel de ses revenus du sous-sol africain. Début décembre 2019, la réduction drastique à la baisse de ses prévisions de production, au Ghana et au Kenya notamment, ainsi que des déboires fiscaux et contractuels en Ouganda, avaient entraîné les départs du directeur général, Paul McDade, et de son directeur de l’exploration, Angus McCoss, et une chute de 70 % de son cours début décembre 2019 à la bourse de Londres.
Le 12 mars, en pleine déroute des cours du Brent, la présentation de ses résultats annuels a eu un effet dévastateur complémentaire : l’annonce d’une perte nette avant impôt de 1,7 milliard de dollars pour 2019 a entraîné une nouvelle réduction d’un tiers de sa capitalisation sur la place financière le même jour. Le cours en bourse du groupe, jadis présenté comme la junior la plus performante sur le continent, est désormais revenu à ses niveaux d’il y a seize ans.
Pour résister à cette baisse de 95 % sur un an, la direction de Tullow Oil, emmenée par Dorothy Thomson, a annoncé vouloir se séparer de quelque 30 % de ses effectifs. Une décision qui devrait avoir des conséquences dans les huit pays africains où le groupe britannique, réputée pour ses découvertes de nouveaux territoires pétroliers, est présent : au Ghana, au Kenya et en Ouganda, mais également en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée équatoriale, aux Comores et en Mauritanie.
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