RDC : l’ancien chef de guerre Thomas Lubanga, libre après avoir purgé sa peine de 14 ans
Thomas Lubanga, l’ancien chef de l’Union des patriotes congolais (UPC), milice devenue parti politique, a quitté dimanche la prison centrale de Makala. Il était accompagné de ses proches et de militants.
À peine sorti de prison dimanche 15 mars, Thomas Lubanga s’est aussitôt rendu à une messe célébrée à l’occasion de sa libération, à la paroisse Fatima à Kinshasa. John Tibasima, le deuxième vice-président du Sénat a notamment participé à cette messe.
Crimes de guerre
Parlant au nom de Thomas Lubanga, Papy Serge Mayamba présenté comme son avocat, a déclaré que son client n’avait jamais rien eu à se reprocher. « Il a vu sa liberté restreinte suite à une incompréhension d’ordre culturel qui l’a transformée en cobaye pour l’expérimentation d’une institution nouvellement créée, la CPI », a-t-il estimé. Il a ajouté que Thomas Lubanga accueillait sa libération, non pas dans un esprit de vengeance, mais de pardon.
Thomas Lubanga avait été déclaré coupable par la Cour pénale internationale, le 14 mars 2012 des crimes de guerre, consistant en l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans, les faisant participer activement à des hostilités. Le 10 juillet de la même année, il avait été condamné à une peine totale de 14 ans. Ce verdict et la peine ont été confirmés par la chambre d’appel, en décembre 2014.
Le 15 décembre 2015, Thomas Lubanga avait finalement été transféré à Kinshasa pour purger sa peine à la prison centrale de Makala.
Enrôlement d’enfants de moins de 15 ans
Les juges avaient conclu dans leur verdict de culpabilité qu’entre le 1er septembre 2002 et le 13 août 2003, la branche armée de l’UPC/FPLC a procédé au recrutement généralisé de jeune gens, dont des enfants de moins de 15 ans, de manière aussi bien forcée que « volontaire ».
Cet ancien rebelle a été arrêté et incarcéré le 19 mars 2005, au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (prison centrale de Makala), avant d’être transféré une année plus tard, le 15 mars 2006, à la CPI.
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