Yamoussoukro un projet pharaonique

La présentation, en exclusivité, du plan de la nouvelle capitale ivoirienne a suscité des réactions enthousiastes pour la plupart.

Publié le 19 juin 2006 Lecture : 4 minutes.

Une chance pour l’unité du pays
– Je suis profondément touchée par l’éditorial de B.B.Y. concernant Yamoussoukro. Sans être moi-même ivoirienne, je vous félicite pour l’idée géniale que vous avez eue, de la parole que vous avez donnée à Laurent Gbagbo (qui m’a impressionnée et « séduite » par son article) et, surtout, de la publication gratuite de ce dossier. J’ose croire que ce projet gigantesque contribuera à sa façon au retour de la paix en Côte d’Ivoire. Il ne me reste plus qu’à souhaiter bonne chance aux Éléphants lors de la Coupe du monde de football.
Anne Tachom, Douala, Cameroun

Merci pour le cadeau au peuple ivoirien !
– Lecteur régulier de la revue panafricaine depuis mon jeune âge, je l’avais quelque peu boudée lorsque, au début de la crise que traverse mon pays, la Côte d’Ivoire, il m’a semblé déceler une sorte de partialité. Je dois avouer aujourd’hui que Jeune Afrique semble avoir retrouvé une certaine objectivité en même temps que son nom originel. Je tiens à vous féliciter pour vos numéros 2368 et 2369 où la rédaction a pris position en faveur du maintien du siège de la BAD à Abidjan et, surtout, pour le splendide « Plus » consacré à Yamoussoukro. Merci à B.B.Y. pour ce merveilleux cadeau au peuple ivoirien !
Gontran By Florent, Marrakech, Maroc

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Joyeuse entrevue
– Merci de nous avoir fait connaître Yamoussoukro, cette cité en devenir. Sa lecture m’a été une joyeuse entrevue d’une capitale africaine envisagée par des Africains.
Geneviève Courtois, Levallois-Perret, France

Entre les lignes
– En quoi le « Plus » Yamoussoukro a-t-il pu retenir l’attention de B.B.Y. au point de lui consacrer l’intégralité de « Ce que je crois » ? J’ai du mal à croire que ce n’est pas un publi-reportage. Vous faites du business et non des cadeaux aux lecteurs – qui savent lire entre les lignes. Il est tout à fait indiqué de se battre pour améliorer son chiffre d’affaires.
Jean-Marie Akpwabot, Abidjan, Côte d’Ivoire

Réponse : C’est votre droit d’être en désaccord et de douter. Et même de « savoir lire entre les lignes ». Pour voir ce qui n’y est pas et n’existe pas. B.B.Y.

Rêve d’Afrique
– À la vue du titre de l’édito de B.B.Y., « Naissance d’une (belle) capitale », j’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’une subtile communication publicitaire. Or c’était un cadeau, je dis bien « cadeau ». À la suite de vos remerciements au président Laurent Gbagbo, ainsi qu’à l’architecte Pierre Fakhoury, je vous remercie à mon tour au nom de la jeunesse ivoirienne à qui Gbagbo fait cette révélation : « À Yamoussoukro, c’est l’Afrique réunie que nous voulons affirmer et célébrer ; c’est la Côte d’Ivoire terre d’accueil, la Côte d’Ivoire terre de rencontres de tous les peuples qui viennent de partout, de tous les endroits du monde » Adieu, donc, mon projet de partir vers les îles Canaries ! Je veux désormais être de ceux qui verront se réaliser ce rêve de capitale, Inch’Allah.
Mamadou Doumbia Junior, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Imposant mais insuffisant
– Au premier examen, le dossier Yamoussoukro est théoriquement et majestueusement bien ficelé. Au second, il l’est moins. Voyons : il est vrai que les peuples, pour asseoir leur foi dans l’avenir, ont besoin de mythes qui passent par des constructions, mais il y faut aussi des lieux qui reflètent l’âme et la civilisation, phénomènes de maturation et de respect du passé. Peut-on croire que d’immenses perspectives, des espaces considérables, des bâtiments cubiques en ciment, en verre, en acier répondent à la manière d’incarner l’âme ivoirienne et son devenir ?
Exemple de Brasília qui a mis longtemps, et encore imparfaitement, à s’animer alors que l’âme brésilienne comme l’âme ivoirienne a besoin de soleil et de mer. Vivre au centre du pays ou presque est une volonté politique pas une aspiration naturelle. Le pharaonique, le majestueux, l’imposant n’y suffisent pas : c’est même un obstacle à rassembler les peuples autour de la joie et de la fierté d’exister. Enfin, la première préoccupation devrait être de mobiliser les ressources du pays non pas pour faire grand et magnifique, mais pour construire des centres de vie et de développement dans l’ensemble du pays. Une pensée réaliste et pratique ne s’inscrit pas seulement dans le marbre.
François Hecker, Neuilly, France

Il faut encourager les Ivoiriens
– Jeune prêtre catholique français, il y a quelques années, je fus envoyé à Yamoussoukro afin d’implanter en cette ville une communauté paroissiale. Depuis, j’entretiens quotidiennement une correspondance avec de nombreux Ivoiriens, essentiellement des jeunes adultes qui sollicitent conseils, accompagnement, encouragements et proximité – a fortiori dans la situation qu’ils vivent actuellement.
Père Christophe Buirette, Puteaux, France

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Bénédiction
– Je vous félicite pour le « Plus Yamoussoukro, naissance d’une capitale ». Cet « hebdo en plus de l’hebdo » est un excellent numéro collector, que je conserverai jalousement. Les âmes chagrines vont dire que ce projet pharaonique est un crime de luxe dans une Côte d’Ivoire minée par les difficultés économiques et les tensions ethniques. Ma réponse est que, malgré tous ses handicaps, l’Afrique est aussi capable d’espoir, de beauté, de sourire, de gaieté et de couleurs en sortant de terre une ville moderne, futuriste, aérée, respectant l’environnement et la dignité humaine et où il fait bon vivre. Monsieur Pierre Fakhoury, je vous encourage à persévérer. Je viendrai contempler votre belle uvre une fois les travaux achevés. Vous avez la bénédiction de l’hôte de la basilique de Yamoussoukro et de tous les Ivoiriens.
Samir Ben Hedi, La Goulette, Tunisie

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