Les racines de la violence

Publié le 19 juin 2006 Lecture : 1 minute.

La République démocratique du Congo est le théâtre de la plus grave crise humanitaire mondiale. Près de quatre millions de personnes sont mortes entre 1998 et 2004, victimes indirectes de deux guerres sanglantes et des exactions des milices. La majorité des décès provient des maladies non ou mal soignées en raison de l’effondrement des services de santé publique (60 % de la population n’a pas accès aux soins de base). Le paludisme est la principale cause de mortalité (500 000 morts par an), la lèpre n’est pas éradiquée, tandis que le choléra et la maladie du sommeil sont plus que jamais présents. Les maladies respiratoires sont la principale cause de décès chez les moins de 5 ans (un enfant ?sur cinq ne dépasse pas cet âge).
L’est du pays est la région la plus touchée en raison de la présence de divers groupes armés. Mais les 8 millions d’habitants de Kinshasa peinent également à joindre les deux bouts, l’arrivée des hommes de la Monuc ayant provoqué une inflation des prix. Quelque 55 % des Congolais n’ont pas accès à l’eau potable. Et plus de 70 % de la population vit avec moins de 0,20 dollar par jour (contre 10 dollars en 1960). Près d’un ménage sur trois ne fait qu’un repas par jour et 64 % des habitants souffrent de malnutrition.

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