Cinquante et une idées reçues sur le Sud-Sahara

Publié le 19 juin 2006 Lecture : 2 minutes.

Une première catégorie d’idées reçues démontées dans le livre concerne les ressources de l’Afrique subsaharienne et l’utilisation qui en est faite par ses habitants : « L’abondance des richesses naturelles doit permettre le développement de l’Afrique » ; « L’Afrique reçoit plus d’argent qu’elle n’en rembourse » ; « L’accumulation est impossible parce que la redistribution est sans limite » ; « La corruption est une affaire africaine impliquant l’État et les responsables publics » ; « Le sida va rayer l’Afrique de la carte du monde » ; « Ce sont les Africains les plus pauvres qui migrent vers l’Europe » ; « Les pauvres dilapident les ressources naturelles » ; « Les feux de brousse épuisent les sols » ; « La forêt recule » ; « Le désert avance » ; « L’enclavement empêche le développement de l’Afrique ».

Dans une deuxième série, on retrouve tout ce qui touche aux réinterprétations du passé et à la lecture des situations politiques actuelles : « La traite négrière, c’est le seul fait des Européens » ; « L’esclavage n’existe plus en Afrique ! » ; « Les ethnies ont une origine précoloniale » ; « Le tribalisme explique tous les conflits » ; « Les guerres d’aujourd’hui sont plus nombreuses, plus meurtrières, plus prédatrices et plus barbares ! » ; « Nordistes musulmans et Sudistes chrétiens s’affrontent » ; « Il existe un droit ancestral à la terre des communautés dites autochtones » ; « Les frontières africaines sont pénalisantes » ; « Le Sahara est une barrière » ; « La ville en Afrique est une création coloniale » ; « L’État en Afrique ne fonctionne pas parce qu’il est une copie de l’État occidental (ou de l’État colonial) » ; « L’Afrique n’est pas prête pour la démocratie ».

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Avec la troisième catégorie, on aborde les comportements et les mentalités : « La solidarité africaine relève de la générosité » ; « Les pauvres sont ceux qui n’ont pas d’argent » ; « L’Afrique vit de l’économie de rente » ; « Le contrôle social est si fort qu’il décourage les initiatives » ; « Il n’y a pas d’entrepreneurs en Afrique » ; « Les commerçants sont des spéculateurs et des exploiteurs » ; « Les fonctionnaires ne remplissent pas leur mission de service public » ; « Les Africains sont tous polygames » ; « Les sociétés villageoises sont égalitaires ».

Les clichés pointant l’archaïsme du secteur agricole sont si nombreux qu’ils constituent un thème à part : « L’agriculture africaine est archaïque et figée » ; « Le travail paysan reste encore manuel » ; « Les pasteurs sont des éleveurs contemplatifs » ; « Les cultures de rente concurrencent l’agriculture vivrière » ; « Il faut coloniser les terres neuves pour développer l’Afrique » ; « Il faut développer l’irrigation, comme en Asie, pour résoudre la question alimentaire » ; « Les organisations paysannes ne défendent pas les intérêts des agriculteurs » ; « Les OGM, c’est la solution pour réduire la faim ».

Viennent enfin les lieux communs sur l’avenir du continent : « Les Africaines font trop d’enfants : une bombe démographique en puissance ! » ; « Les jeunes sont (et seront) les agents du changement en Afrique » ; « Les enfants des rues des villes produisent une culture originale » ; « Les Africaines sont soumises » ; « Il faut rapatrier en Afrique les cerveaux qu’on lui a pris » ; « Les envois d’argent des migrants africains ne contribuent pas au développement du pays d’origine » ; « L’industrialisation de l’Afrique est un mirage » ; « L’économie informelle est la voie pour un développement à l’africaine » ; « Le téléphone mobile et Internet sont une chance pour le développement de l’Afrique » ; « La décentralisation réglera les problèmes de l’État en Afrique » ; « La scolarisation primaire universelle est pour demain ! ».

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