Décès de Jean-Michel Denis, journaliste hédoniste amoureux de l’Afrique

Le journaliste Jean-Michel Denis s’est éteint à 67 ans le 16 mars à Paris, emporté par l’infection au Covid-19. Amoureux de musiques africaines, il connaissait quasi-intimement la plupart des grands noms de la scène.

Le journaliste Jean-Michel Denis. © DR / Nostalgie / Emission Rien à Cacher.

Le journaliste Jean-Michel Denis. © DR / Nostalgie / Emission Rien à Cacher.

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Publié le 20 mars 2020 Lecture : 1 minute.

Journaliste féru de musiques du monde, avec une passion remarquable pour les sonorités africaines, Jean-Michel Denis fut un chroniqueur inspiré et inlassable du foisonnement de genres musicaux qui font la particularité du continent.

Il a décrypté ces tendances pour Elite Madame, puis a passé une vingtaine d’années à Afrique Magazine avant de collaborer à VSD et à Paris Match Afrique. Pourvu d’un sens de la formule épicé de traits d’esprit et d’ironie spirituelle, il racontait à longueur d’articles cette Afrique qui l’envoûtait, magnifiant sa diversité et son métissage.

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Oreille exigeante

Pendant trente ans, il a écumé concerts et festivals, promenant son oreille musicale affectueuse, mais exigeante, aussi bien avec les jeunes pousses qu’avec la plupart des grands noms de la musique africaine qu’il connaissait quasi-intimement. Pierre-Claver Akendengué, Manu Dibango, Alpha Blondy…  Il savait tout de la genèse du coupe-décalé Ivoirien, de l’afro pop nigériane ou des évolutions des musiques créoles.

La musique, « Jean Mi-Mi » était tombé dedans dès la naissance. Sa mère, métisse originaire de la Martinique, était professeur de Piano. Mais les centres d’intérêt de cet homme curieux des autres allaient bien au-delà de la musique et des musiciens.

 Ces derniers temps, il écrivait beaucoup. Sur tous les sujets

Cet ancien étudiant en philosophie s’intéressait à l’anthropologie, notamment au mode de vie de certains peuples africains. Il disait travailler sur les Bassas du Cameroun, bien qu’il n’ai fait aucune publication sur le sujet. « Ces derniers temps, il écrivait beaucoup. Sur tous les sujets. Parce qu’il était aussi un amoureux de l’écriture », confie son amie, Catherine Weliachew.

Cet hédoniste amateur de bon vin aimait rire de ses nombreuses histoires récoltées lors de ses aventures africaines. À ses proches, il confiait début mars avoir attrapé froid au concert de la star congolaise Fally Ipupa. C’était le 28 février, à l’AccorHotels Arena de Paris. Ce sera son dernier. Froid, fièvre, détresse respiratoire : c’était le coronavirus. Après une dizaine de jours à lutter contre la mort, il s’en est allé, comme il a vécu. Sans regrets.

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