Inga III : un rapport déplore le soutien sud-africain au projet

Un rapport publié par le Groupe d’étude sur le Congo appelle l’Afrique du Sud à revoir son soutien au projet Inga III en RDC, expliquant qu’il n’est ni financièrement intéressant pour le pays ni cohérent avec sa politique énergétique.

Barrages Inga I et Inga II, en RD Congo. La troisième phase du projet a reçu le soutien de la Banque mondiale et de la BAD. © Jean-Luc Dolmaire/J.A.

Barrages Inga I et Inga II, en RD Congo. La troisième phase du projet a reçu le soutien de la Banque mondiale et de la BAD. © Jean-Luc Dolmaire/J.A.

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Publié le 23 mars 2020 Lecture : 3 minutes.

« Dans le meilleur des cas, Inga III pourrait apporter de l’électricité à une compagnie nationale sud-africaine en grandes difficultés, mais très probablement à un coût supérieur à d’autres sources d’énergie et alors que l’approvisionnement du pays sera plus abondant et diversifié ». C’est, en substance, la nouvelle charge du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) contre le projet Inga III en République démocratique du Congo.

« Dans le pire des cas, l’Afrique du Sud s’engagerait à acheter de l’électricité dont elle n’aurait pas besoin, à un tarif plus élevé que celle produite avec d’autres ressources, tout en étant complice des dégâts causés à l’environnement et aux communautés locales en RDC », poursuit le GEC.

Le centre de recherche rattaché à l’université de New York, associé au cabinet de conseil sud-africain Phuzomoya, a publié le 19 mars un rapport critiquant le soutien de l’Afrique du Sud au projet de méga-barrage, moins de six mois après un premier rapport en association avec Resource Matters.

Dans ce document, intitulé « I Need You, I Don’t Need You : South Africa and Inga III », les auteurs, après avoir retracé l’historique des relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et la RDC, attaquent le projet Inga III sur le volet de son intérêt pour l’Afrique du Sud, l’un des futurs acheteurs de l’électricité produite par le barrage. Toutefois, ils présentent peu d’éléments chiffrés sur les limites financières du projet pour Pretoria.

80 % de la production sud-africaine vient du charbon

« La politique sud-africaine vis-à-vis du projet est contradictoire, oscillant entre la volonté de projeter l’image d’une puissance œuvrant en faveur du développement économique du continent et la réalité d’un engagement qui fait peu de sens sur le plan financier comme énergétique », soulignent les auteurs du rapport.

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