Le saxophoniste camerounais Manu Dibango s’est éteint, victime du coronavirus

Âgé de 86 ans, Manu Dibango avait contracté le coronavirus. C’est la famille du légendaire saxophoniste camerounais, figure emblématique de la scène musicale africaine, qui a annoncé la nouvelle. 

Manu Dibango lors d’un concert à Paris, en janvier 2018. © Christophe Ena/AP/SIPA

Manu Dibango lors d’un concert à Paris, en janvier 2018. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 24 mars 2020 Lecture : 1 minute.

« Chers parents, chers amis, chers fans, une voix s’élève au lointain… » Dans un court message publié sur les réseaux sociaux, la famille de la légende camerounaise du jazz a annoncé le décès du musicien. « C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du Covid-19 », lit-on dans ce texte.

Confinement oblige, les obsèques de l’artiste auront lieu « dans la stricte intimité familiale », mais « un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible », précisent les proches de Manu Dibango, qui incitent les fans à adresser leurs condoléances et messages sur une adresse mail dédiée : manu@manudibango.net.

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Manu Dibango avait été hospitalisé plusieurs jours, récemment, après avoir montré des signes de coronavirus. Les tests se ont révélés positifs au Covid-19, mais les proches de l’artiste affirmaient, il y a quelques jours encore, que l’artiste se reposait et « récupérait dans la sérénité ».

Des projets plein la tête

« Il se réjouit d’avance de vous retrouver prochainement et vous demande, en cette période troublée que nous traversons tous, de bien prendre soin de vous », concluait le communiqué.

En octobre dernier, cette grande figure de la musique africaine était revenu pour Jeune Afrique sur plus de soixante ans d’une carrière intense et exceptionnelle. Alors qu’il venait de terminer une grande tournée afro-européenne, il avait alors affirmé avoir de nombreux projets en tête.

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«  Je veux faire quelque chose avec rien que des instruments africains… J’ai déjà rencontré un jeune homme, Adama Bilorou, qui joue du balafon chromatique et avec qui j’ai envie de mener ce projet. Je souhaite aussi reprendre des standards africains avec un joueur de tam-tam camerounais initié à la transmission de messages… Et un enregistrement audiovisuel du “safari symphonique” doit aussi être réalisé », avait-il alors confié.

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