[Chronique] Ode à Manu Dibango
Décédé ce 24 mars, la légende de la musique Manu Dibango méritait bien un hommage versifié et enjoué, à son image…
![Hommage à Manu Dibango par Damien Glez. © Damien Glez.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/03/24/manu_dibango_hommage_1000.jpg)
Hommage à Manu Dibango par Damien Glez. © Damien Glez.
![© GLEZ](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=80,height=80,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/05/18/gf_edito_autocaricature_bis-1.jpg)
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 24 mars 2020 Lecture : 0 minute.
Lunettes noires, crâne luisant,
Un mètre quatre-vingts quatre,
Quatre-vingts six printemps
Sans se laisser abattre,
Fantassin du saxo au rire tonitruant,
Soufflé par le chaos d’un virus essoufflant,
Surplombé d’auréoles
Camerounaises, bruxelloises,
Papa Manu s’envole
Sur ses notes afrojazz,
Cubaines ou world music,
Celles de « Wakafrika »,
« B Sides », « Polysonic »,
« Indépendance Cha Cha ».
Pillé par des icônes
– Jackson ou Rihanna –
Fredonnant sur leur trône
Quelques “ma-ma-ko-sa”,
“Papagroove” part serein
Rejoindre Francis Bebey,
Jouer un « bœuf » divin
Avec le Grand Kalle.
Aucun Covid n’abat
Soixante ans de carrière.
L’enfant de Douala
Ne ferme que ses paupières
Et si N’Djoké déserte
Les berges du Wouri
À l’estuaire des crevettes
« Soft & Sweet » retentit…
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