MediCapital : le bras armé de BMCE à l’international

BMCE Bank au Maroc, BOA pour l’Afrique et une filiale d’investissement qui monte en puissance à Londres : le nouveau dispositif stratégique du groupe bancaire d’Othman Benjelloun se met en place.

Publié le 19 mai 2008 Lecture : 2 minutes.

Surplombés par la coupole de la cathédrale Saint-Paul, les bureaux de MediCapital se trouvent au coeur de la City, à Londres. Une première pour une banque d’affaires et d’investissement en provenance de la partie francophone du continent. Sur l’étage réservé à la filiale de BMCE Bank, plus d’une soixantaine de personnes s’affairent, les uns dans une salle de marché et les autres dans l’univers du conseil à la clientèle. Cette implantation est le signe d’une nouvelle stratégie du groupe bancaire marocain (total de bilan : 9,4 milliards d’euros en 2007). BMCE Bank n’existera plus, désormais, qu’au Maroc. Sur le reste du continent, l’activité de banque commerciale sera réservée à Bank of Africa (BOA), présente dans plus d’une dizaine de pays. Et dans laquelle le groupe dirigé par Othman Benjelloun a pris une participation de 35 %, fin 2007. Enfin, MediCapital, la dernière-née, s’occupera de l’international.

Des opérations entre 50 et 200 millions d’euros
« Nous voulons être l’interface entre les investisseurs internationaux et les entreprises ou les banques africaines », résume le PDG, Éric Aouani, arrivé seul à Londres en septembre 2005, et qui a obtenu l’agrément bancaire fin 2007. MediCapital veut s’engouffrer dans une niche bien précise : les opérations qui se négocient entre 50 et 200 millions d’euros pour s’intercaler entre les banques africaines de stature nationale et les multinationales. Objectif : favoriser la rencontre entre les entreprises du continent qui veulent lever des capitaux et des fonds européens, asiatiques, nord-américains ou russes. Cette stratégie imposait d’être présent à Londres et de développer un maillage international. « Tous les fonds émergents de capital-risque sont ici », explique Aouani. Pas question pour autant d’abandonner Paris et Madrid, où le groupe est déjà implanté. Mais, en parallèle des activités londoniennes, Paris se verra confier celles liées au conseil (fusion-acquisitionÂ), la gestion du réseau africain ainsi que la gestion d’actifs. Une répartition des rôles qui doit permettre à MediCapital de se déployer pour dénicher les opportunités. Entre les entités déjà ouvertes et celles en projet, elle doit essaimer des filiales et des bureaux dans une quinzaine de pays d’ici à la fin de 2008 : Tunisie, Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Mauritanie, Kenya, Tanzanie, Cameroun, Angola, RD Congo, Algérie, Nigeria, Togo, Burundi et l’île Maurice. Cette dernière doit être la tête de pont vers le Moyen-Orient et l’Asie. D’ici deux à trois ans.

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