« L’Orientale africaine »

Publié le 19 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Sami Attia est l’un des créateurs du Festival des musiques du monde, dont la première édition s’est tenue du 17 au 21 avril dernier. Ce Tunisien, spécialisé dans l’événementiel et qui a fait ses armes au Maroc, sait ce qu’il veut : il ne s’agit pas de privilégier les vedettes à tout prix mais plutôt « la rencontre des cultures pour faire de la musique une passerelle entre les peuples ».
Innovante, la première édition du festival l’est par l’accès gratuit proposé à la population et par des animations investissant toute la ville. Plus singulière est la volonté de mettre en exergue l’oasis, africaine par ses racines et orientale par sa culture, pour faire de Tozeur le point de jonction entre l’Afrique et l’Orient, à travers un rendez-vous qui serait à la musique ce que sont les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) au cinéma arabo-africain. « Il s’agit de raconter la production et l’histoire musicales dans son cheminement de l’Afrique vers le monde, en transitant par le Maghreb, explique le musicologue et programmateur français Alain Weber. Autrement dit, partir de la musique traditionnelle pour suivre son évolution urbaine, des chants touaregs millénaires à la prestation contemporaine d’Ismaël Lo, des musiques du Nil aux notes populaires du Tunisien Habbouba. » Un pari ambitieux, certes, mais qui illustre bien l’état d’esprit d’une équipe de jeunes organisateurs appuyée par un maire passionné et amoureux de sa ville, caressant le projet de faire de Tozeur un « village culturel ».

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