L’exception tunisienne

Publié le 19 mai 2008 Lecture : 1 minute.

« Il n’y a jamais de coupure de courant en Tunisie », confie un ancien dirigeant de la Steg (Société tunisienne de l’électricité et du gaz), avant de se reprendre : « De délestage, je veux dire. » Car il y a bien quelques pannes. La plus récente s’est produite en juin 2007, en pleine canicule, privant d’électricité plusieurs quartiers de la capitale. Celle de juillet 2002 est encore célèbre aujourd’hui, et pour cause : la plupart des Tunisiens n’ont pu suivre la finale de la Coupe du monde de football. Un pic de consommation avait déstabilisé le réseau à haute tension. Mais ces pannes ne sont finalement pas différentes de celles que connaissent ponctuellement les pays développés. Car la Tunisie est un cas unique sur le continent : elle est le seul pays à produire plus qu’elle ne consomme. Guère plus, certes, mais suffisamment pour ne jamais manquer de courant. Et cela depuis au moins vingt ans, grâce aux plans quinquennaux de développement, qui ont toujours pris en compte les prévisions d’augmentation de la consommation et ont amélioré les infrastructures en conséquence. Depuis la fin des années 1980, la consommation électrique du pays a été multipliée par trois et l’extension du réseau a suivi. Il s’est même grandement développé, puisque le taux d’électrification atteint aujourd’hui 99,4 %, autre record africain : tous les foyers sont équipés en ville (100 %) et presque tous en zones rurales, y compris dans des lieux reculés, grâce à des systèmes solaires individuels.

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