Le rapport des 7 de « La Presse » : morceaux choisis
Publié le 19 mai 2008 Lecture : 1 minute.
« Le cadre de travail : il reflète fidèlement la place qui est réservée aux journalistes au sein de l’entreprise. Les locaux sont vétustes, délabrés. Le parterre est à demi couvert de plaques grisâtres à la composition douteuse (leur pose remonte à plus de vingt ans). Le bloc sanitaire est considérablement détérioré, sale, dégoulinant de fuites diverses, manquant de l’aération la plus élémentaire. »
« Le contenu et la forme : la fonction première d’un journal n’est-elle pas d’informer, et, pour informer, un journal ne doit-il pas être attractif, refléter les préoccupations de ses lecteurs ? Or, ni au niveau du contenu ni au niveau de la forme, La Presse ne répond à ces exigences. La une, qui est la vitrine du journal, est quasi exclusivement réservée aux dépêches d’agences. Les raisons de l’exclusion des journalistes de La Presse de cet espace du journal demeurent un mystère qu’aucun directeur n’a voulu élucider. »
« La censure : La Presse est un journal gouvernemental et aucun de ses journalistes ne conteste le droit du gouvernement d’utiliser le journal pour faire passer ses messages et défendre ses réformes. Pendant de longues années, les journalistes se sont accommodés de ce contrôle. Le problème se pose à partir du moment où la censure se transforme d’une incommodité gênante mais tolérable en un fléau qui menace le journal d’anémie profonde. »
