L’Afrique et le secteur privé au coeur de la stratégie de l’AFD
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
S’élevant À 3,5 milliards d’euros en 2007, les engagements de l’Agence française de développement (AFD) ont augmenté de 13 %, l’an dernier. L’établissement public chargé de financer des programmes de développement dans une soixantaine de pays du Sud et une dizaine de territoires d’outre-mer a publié ces chiffres le 14 mai. Ils confirment également un ancrage très net sur le continent puisque 46 % de l’activité dans les pays en développement est réalisée en zone subsaharienne et 34 % au Maghreb. Cette année les engagements en Afrique devraient dépasser le milliard d’euros (voir infographie).
Si les priorités restent le soutien à la croissance, la lutte contre la pauvreté et le développement durable, l’AFD s’ouvre de plus en plus au secteur privé et aux acteurs non souverains. « Pour la première fois en 2007, les concours aux collectivités locales et aux entreprises ont représenté la majorité de nos engagements », se réjouit le directeur général de l’AFD, Jean-Michel Severino. En 2001, 95 % des financements étaient accordés aux puissances publiques. « L’État reste incontournable dans le financement des infrastructures, mais l’Agence est une petite institution par rapport aux enjeux. Nous avons donc besoin de l’implication de tous les acteurs du développement », explique Severino. Une façon aussi de diversifier les sources de financement en levant des fonds sur les marchés financiers, hors aide publique au développement (APD).
L’agence va ainsi lancer un fonds d’investissement africain de 250 millions d’euros pour soutenir l’investissement privé et un autre de garantie pour les banques locales, avec la même mobilisation. L’Agence mise également sur l’augmentation de 300 millions d’euros du capital de Proparco achevée le 15 mai. La filiale dédiée au secteur privé vient d’effectuer une année record avec 597,8 millions d’euros d’engagements et un résultat net de 23,7 millions d’euros. « Nous prouvons que le développement est rentable et cette augmentation de capital va nous permettre de changer de braquet », se félicite le directeur général de Proparco, Luc Rigouzzo.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Côte d’Ivoire : à quoi joue Guillaume Soro avec Alassane Ouattara ?
- Afreximbank est-elle encore une banque de développement ?
- Brice Clotaire Oligui Nguema aux Gabonais : « Vous n’avez qu’un seul chef, moi »
- Guinée : près de trois ans après la chute d’Alpha Condé, que reste-t-il du RPG ?
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?